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Ivre, il avait fini sa course dans le toit d’un hall omnisports de Flémalle : le footballeur Sofian Kiyine « a fait son mea culpa devant la Cour d’appel »

Par RTL info et Mathieu Langer
Sofian Kiyine, footballeur belge évoluant désormais en division 3 italienne, s’est présenté devant les juges de la Cour d’appel de Liège pour répondre des faits liés à un spectaculaire accident survenu en mars 2023. Lors de la première instance, il avait obtenu une suspension du prononcé, mais cette décision est désormais contestée par le ministère public, qui souhaite des mesures plus strictes.

Les événements remontent à une soirée de mars 2023 à Flémalle. Ce jour-là, après avoir consommé plusieurs verres d’alcool, Sofian Kiyine perdait le contrôle de son véhicule à grande vitesse, avant de s’écraser dans le hall omnisports de la commune. L’incident, marqué par des images impressionnantes où l’on voit la voiture voler littéralement dans les airs, avait profondément marqué les esprits.

Heureusement, aucun blessé grave n’était à déplorer, bien que des enfants aient quitté les lieux peu avant l’impact. Sofian Kiyine avait toutefois été légèrement blessé dans l’accident.

Un taux d’alcool dans le sang très élevé

L’enquête menée après l’incident a révélé des éléments accablants. Une vitesse de pointe enregistrée à 138 km/h dans une zone où cette allure est clairement excessive, ainsi qu’un taux d’alcool élevé de 1,72 g/l, ont été notés dans le rapport d’expertise. Lors de son interrogatoire, le footballeur a reconnu avoir consommé cinq gin tonics plus tôt dans la journée, lors d’un repas prolongé. Ces détails ont relancé le débat sur les responsabilités des conducteurs alcoolisés et les risques encourus par les tiers.

Son avocat plaide le malaise et la prescription : « Le temps a fait son œuvre »

Face à ces faits, le ministère public a requis des sanctions : une amende de 3 200 euros, accompagnée d’une déchéance du permis de trois mois, ainsi qu’une obligation d’installation d’un éthylotest antidémarrage pour une durée d’un an. L’avocat de Sofian Kiyine, cependant, a défendu l’idée qu’un malaise pourrait être à l’origine de la perte de contrôle du véhicule. Ce dernier a plaidé la thèse de la « contrainte irrésistible, arguant ainsi que son client n’avait pas pleinement conscience de ses actes au moment des faits.

Par ailleurs, la défense a aussi évoqué la prescription pour certains volets du dossier. « Les demandes qui ont été formulées pour certaines préventions, c’est d’invoquer la prescription, le temps à faire son œuvre, c’est comme ça son argument juridique », a expliqué son avocat, Steve Van Laenen. Cette stratégie vise à atténuer les responsabilités de Sofian Kiyine, tout en insistant sur son comportement après les faits.

« Il a fait son mea culpa »

Lors de l’audience, Sofian Kiyine a pris la parole pour exprimer ses remords. Selon son avocat, « il en a fait son mea culpa, je pense pouvoir l’affirmer. » Le joueur a également mis en avant les conséquences personnelles et professionnelles de cet incident, qu’il décrit comme un lourd fardeau à porter. Ses déclarations n’ont toutefois pas effacé les attentes de la cour quant à un éventuel durcissement des sanctions.

Le tribunal de Liège rendra son verdict le 15 décembre prochain, clôturant ainsi une affaire qui a suscité de nombreux débats depuis près d’un an. Ce second procès est particulièrement scruté, notamment en raison de la célébrité du prévenu et des images spectaculaires de l’accident. Les prochains jours seront décisifs pour Sofian Kiyine, qui espère une décision clémente.

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