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La Pologne a créé mercredi une commission d'enquête parlementaire sur l'utilisation du logiciel d'espionnage israélien Pegasus par l'ancien parti au pouvoir, Droit et Justice (PiS). Celui-ci aurait eu recours au logiciel pour espionner l'opposition politique. Le parlement polonais a approuvé à l'unanimité la création de la commission d'enquête.
Fin 2021, les médias polonais avaient rapporté que le logiciel avait été utilisé au moins trois fois pour espionner des personnes dérangeant le gouvernement de droite. Ces informations avaient confirmé les conclusions du laboratoire de surveillance de la cybersécurité de l'université de Toronto, Citizen Lab, qui enquêtait sur l'utilisation abusive de ce logiciel espion, controversé dans le monde entier.
Selon les médias, la procureure Ewa Wrzosek, le grand avocat de l'opposition Roman Giertych et le sénateur Krzysztof Brejza avaient été espionnés.
Mme Wrzosek avait critiqué les réformes judiciaires du PiS. M. Brejza avait, lui, dirigé la campagne électorale du parti d'opposition Coalition civique, auquel appartient l'actuel Premier ministre Donald Tusk, en 2019. Le chef du PiS, Jaroslaw Kaczynski, a démenti les informations.
Des journalistes et des organisations de défense des droits humains, entre autres, avaient signalé pour la première fois l'existence de Pegasus en juillet 2021, affirmant que des gouvernements autoritaires du monde entier l'utilisaient contre leurs opposants.



















