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Le 10 novembre 2022, Thomas Monjoie, jeune policier de 29 ans, trouvait la mort après avoir été poignardé en pleine rue lors d’une patrouille à Schaerbeek. Son coéquipier avait également été grièvement blessé. L’auteur de l’attaque, Yassine Mahi, avait été rapidement interpellé. Ce vendredi, la chambre du conseil de Bruxelles a estimé qu’il souffrait d’un trouble mental incompatible avec un procès, et a ordonné son internement.
Les psychiatres chargés de son évaluation sont arrivés à la conclusion que Yassine Mahi n’était pas responsable de ses actes au moment des faits. « Il n’est pas seulement un criminel à punir ou un malade à soigner, il est les deux », ont résumé les experts, sans se prononcer clairement sur sa dangerosité future, mais en insistant sur l’impossibilité de le juger dans le cadre d’un procès pénal classique.
Un profil connu des services de sécurité
L’affaire a suscité une vive émotion dans les rangs de la police et au sein de la population, d’autant que le profil de l’assaillant était connu des services de sécurité depuis plusieurs années. Yassine Mahi figurait sur les listes de l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace) depuis 2015. Il avait été identifié comme radicalisé et suivi à ce titre par la Sûreté de l’État.
Il avait également été pris en charge par le CAPREV, le Centre d’aide et de prise en charge des personnes concernées par les radicalismes et extrémismes violents. Lors de la perquisition menée à son domicile après l’attaque, les enquêteurs avaient retrouvé de la littérature djihadiste. Il était aussi en contact avec plusieurs figures de l’islamisme radical.
