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Le personnel de la prison d'Ypres (Flandre occidentale) a décidé de ne plus accueillir de nouveaux détenus, a annoncé mardi soir le syndicat socialiste ACOD. Cette décision fait suite à des actions similaires dans huit prisons du nord du pays, en signe de protestation contre la surpopulation carcérale.
A Ypres, le problème ne concerne pas le nombre de places disponibles pour les détenus mais le personnel disponible pour gérer la population carcérale. Le personnel d'Ypres a décidé d'agir après avoir reçu plus de détenus entrant, en raison du refus d'autres prisons de les accueillir. "Il y a assez de place, des cellules sont vides, mais nous n'avons pas assez de personnel pour gérer tous les détenus", explique Kris Crevits, délégué syndical ACOD.
Ces derniers jours, les membres du personnel de huit prisons situées en Flandre ont décidé de ne plus accepter de nouveaux détenus, en raison de la surpopulation carcérale. Il s'agit des prisons d'Anvers, Hasselt, Malines, Turnhout, Louvain, Bruges, Audenarde et Gand. En Wallonie, une vingtaine de délégués de la CSC bloquent depuis mardi matin l'accès à la prison de Lantin (Juprelle) pour les détenus entrant.
La prison d'Ypres a rouvert ses portes en décembre après deux ans de travaux de rénovation. La capacité de l'infrastructure a été revue à la hausse mais, selon le syndicat, seuls 70% du personnel nécessaire a été recruté.
Le syndicaliste est également mécontent parce qu'il avait été demandé à la direction régionale de ne pas ouvrir une nouvelle aile tant que l'effectif n'était pas pourvu. Mais face à la pression croissante, une troisième aile a tout de même été ouverte lundi.
La durée de l'action à Ypres n'est pas encore connue.




















