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Nouveau mouvement de révolte dans une prison belge: 74 détenus refusent de regagner leur cellule

Septante-quatre détenus de la prison de Termonde, en Flandre orientale, ont refusé de réintégrer la prison après la promenade vespérale et ont causé du grabuge ce lundi vers 17h30. La situation dans l'établissement pénitentiaire est rentrée dans l'ordre vers 21h. Quatre détenus qui auraient incité à la protestation passeront toutefois la nuit dans une cellule de sécurité. 

Les tensions liées au mouvement de grève, qui a débuté dans toutes les prisons du pays dimanche à 22h, se répercutent sans doute aussi sur les détenus, a déclaré la porte-parole de l'administration pénitentiaire, Kathleen Van De Vijver.  

Au terme de la promenade du soir, 74 détenus ont refusé de réintégrer leur cellule. Deux sections de la police fédérale se sont rendues sur les lieux, vers 20h. À leur arrivée, 73 prisonniers se trouvaient encore à l'extérieur. A 21h, tous les détenus étaient de retour à l'intérieur, a indiqué l'administration pénitentiaire, soulignant que les prisonniers ont regagné leur cellule sans incident.   

Une grève pour dénoncer des conditions inhumaines 

D'après l'administration pénitentiaire, il s'agit du quatrième soulèvement dans une prison depuis vendredi soir, après Turnhout, Hasselt et Bruges. La grève de 48 heures du personnel pénitentiaire a débuté dimanche à 22h00 et se poursuivra jusqu'à mardi 22h00.

Le personnel des prisons de tout le pays mène cette action afin de dénoncer les conditions de détention et de travail "inhumaines" qui y règnent. Surpopulation carcérale, manque de personnel et un ministre de la Justice "qui s'entête" à vouloir appliquer à tout prix les peines d'emprisonnement courtes, le constat que dressent les syndicats est sans appel.

Il n'y a pas de place!

"Cela fait des décennies que le SPF Justice est sous-budgétisé", rappelle Claudine Coupienne, secrétaire permanente à la CSC Services public. "Le ministre s'entête à vouloir mettre en prison des personnes condamnées à des peines comprises entre 0 et 3 ans, mais il n'y a pas de place! Les gens dorment à terre car on met des trios dans des cellules destinées à n'accueillir qu'une seule personne."  

"La vision politique de notre ministre" en faisant exécuter les peines courtes, "c'est de 'mettre fin à l'impunité'", abonde Grégory Wallez, secrétaire fédéral à la CGSP. Toutefois, cette promesse allait de pair avec celle d'ouvrir une quinzaine de maisons de détention, pour accueillir environ 600 nouveaux détenus, nuance-t-il. "Actuellement, il y en a seulement trois en activité : deux en Flandre et une à Bruxelles." 

 

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Commentaires

1 commentaire

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  • mauvaise solution; mauvaise réaction ...tu refuses de rentrer au trou ...beh ....dors dehors ....tu verras ...les nuits sont fraîches !!!

    abdoule carolo
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