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Pédopornographie: l’ancien présentateur de radio Sven Pichal aspergé d'urine à son arrivée au palais de justice

Le tribunal correctionnel d'Anvers a condamné lundi l'ex-animateur de radio Sven Pichal à trois ans de prison avec sursis probatoire et à 8.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis. A son arrivée au tribunal, l'ancien présentateur a été aspergé d’urine.

L'ancien présentateur de radio Sven Pichal (45 ans) est arrivé une nouvelle fois masqué et cagoulé au palais de justice d’Anvers. Il était accompagné de son avocat, Walter Damen. Sven Pichal n’a pas réussi à ne pas se faire reconnaître et un homme l’a aspergé d’urine devant les portes du palais. L'homme qui l’a aspergé a pris la fuite.

Sven Pichal ne devra pas retourner en prison

Quelques instants plus tard, le tribunal rendait son verdict dans cette affaire de détention et diffusion d’images de violences sexuelles sur mineurs. Il a condamné l'ex-animateur de radio à trois ans de prison avec sursis probatoire et à 8.000 euros d'amende, dont la moitié avec sursis. Sven Pichal ne doit donc pas retourner en prison. 

"Nous nous inclinons devant ce verdict"

"Nous nous inclinons devant le verdict", assure son avocat, Walter Damen, qui affirme que son client est en paix avec le verdict du tribunal. "Il est très équilibré. Mon client a été condamné à trois ans, mais s'il respecte des conditions strictes, il ne devra pas retourner en prison. Nous nous inclinons devant le jugement", a-t-il déclaré.

Sven Pichal devra respecter huit conditions ces cinq prochaines années. "Nous avions nous-mêmes demandé ces conditions. Il est important qu'il continue à travailler sur lui-même, qu'il reçoive d'autres conseils et que ses problèmes restent discutables. Il a déjà fait beaucoup d'efforts et est très conscient de ses erreurs. Heureusement, sa famille continue à le soutenir. C'est maintenant à lui de faire ses preuves et d'essayer de corriger ses erreurs".

Il avait mis en danger des enfants

Sven Pichal avait démissionné à la fin du mois d'août 2023 après son arrestation pour avoir échangé des images de violences sexuelles contre des enfants avec plusieurs hommes. Le quadragénaire avait passé quatre mois en détention préventive avant d'être libéré sous conditions. Selon le procureur, plus de 160 photos et vidéos ont été découvertes sur un smartphone ainsi que sur un ordinateur. 

L'association Child Focus, qui s'est portée partie civile, a également mis en exergue que le prévenu a mis en danger deux enfants placés auprès de lui en partageant leurs photos et en transmettant leur numéro de téléphone à des tiers.   

La défense de Sven Pichal n'a pas contesté les faits. Elle a plaidé pour une condamnation avec sursis intégral, assortie de conditions, arguant qu'il avait acquis des outils pour faire face à ses problèmes. 

Sven Pichal suit plusieurs thérapies

Le ministère public avait requis une peine de prison de 37 mois dont un ferme et le reste avec sursis probatoire, ainsi qu'une amende de 8.000 euros. Le tribunal a jugé les faits très graves, décrivant "un manque total de respect pour la souffrance qui se cache derrière les images d'abus sexuels sur ces très jeunes enfants". "En possédant et en diffusant de telles images, Pichal contribue à la perpétuation de ces pratiques inacceptables." 

Sven Pichal suit actuellement diverses thérapies et le tribunal a jugé que la poursuite du traitement était nécessaire. L'ex-animateur de radio devra respecter plusieurs conditions après sa condamnation, notamment ne pas consommer d'alcool ou de drogues, et se soumettre à des tests mensuels. Il lui est également interdit de travailler avec des mineurs, de les contacter ou de se rendre dans des lieux particulièrement fréquentés par des mineurs sans la présence d'adultes.

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