Un quinquagénaire a comparu mardi devant le tribunal correctionnel pour l'incendie volontaire de la maison de ses ex-beaux-parents. Les faits se sont déroulés une nuit de mai 2023. Lors de l'audience, le prévenu a expliqué être dépressif, avoir consommé de l'alcool ainsi que des médicaments. "Je n'ai pas supporté que mon ex-épouse parte en voyage en Sicile avec son frère. Pour l'empêcher de partir, j'ai mis un bout de papier en feu dans la boite aux lettres de ses parents, où elle logeait", a détaillé l'homme. L'habitant de Dison reconnait aussi avoir harcelé et menacé, par messages, sa femme dont il était séparé.
"En mettant le feu à la maison, monsieur savait très bien qu'il y avait plusieurs occupants à l'intérieur", a indiqué le ministère public, qui insiste sur la mise en danger d'autres personnes et réclame une peine de six ans de prison pour ces faits.
Le prévenu doit aussi répondre de coups et blessures et d'abus de faiblesse sur sa propre mère, avec laquelle il vivait. Pour ces faits, il est réclamé un an de prison.
L'ex-épouse, qui s'est constituée partie civile, tout comme la famille du prévenu, est revenue sur le passé difficile du couple. "On était indépendants, on a toujours travaillé, on s'est battu pour obtenir la situation que nous avions. Tout a basculé, en 2015, le jour de l'assaut donné dans la maison de la rue de la Coline à Verviers, dont nous étions propriétaires."
"A partir de ce moment, ça a été une descente aux enfers. On a tout perdu et on n'a pas obtenu l'aide dont on aurait eu besoin. Mon mari s'occupait de sa mère, qui l'a abandonné alors qu'il n'avait que sept ans, alors qu'il avait lui-même besoin d'aide", a poursuivi l'ex-épouse du prévenu.
Le jugement est prévu le 27 octobre.