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Le chef Nick Bril est jugé ce lundi pour l’accident qui a coûté ses deux jambes à un commis de cuisine, Joe Claridge, en janvier 2024. À l’entame de l’audience, le chef de « The Jane » s’est exprimé devant le tribunal correctionnel d’Anvers, assurant ne « pas prétendre être innocent ».
Il avait également préparé un texte en anglais, langue maternelle de la victime, au cas où celle-ci serait présente. Il a rappelé son respect pour Joe Claridge et a déclaré « ne pouvoir qu’imaginer ce qu’avaient été les dernières années pour lui ».
Le parquet a requis, devant le tribunal correctionnel d’Anvers, 1,5 an de prison, 4.400 euros d’amende et un retrait de permis de 3 mois à l’encontre de Nick Bril. Le chef de « The Jane » est poursuivi pour négligence coupable, délit de fuite, conduite en état d’ivresse, coups et blessures involontaires et défaut de maîtrise d’un véhicule.
Amputé des deux jambes
Le quadragénaire est soupçonné d’avoir roulé, alors qu’il était en état d’ébriété, sur son commis Joe Claridge dans le parking de son restaurant anversois le 8 janvier 2024, après une soirée du personnel. La victime se trouvait peut-être déjà au sol au moment de l’accident. Joe Claridge a été grièvement blessé et a dû être amputé des deux jambes après avoir passé quelque temps dans le coma.
Selon la défense de la victime, le chef a attendu 9 minutes après la collision pour appeler les secours, faisant preuve de négligence coupable. « Joe avait trop bu et attendait un taxi. Nous ne savons pas pourquoi il est tombé au sol, mais il était un obstacle visible, quoiqu’en dise Nick Bril. Un conducteur sobre l’aurait vu allongé sur la route. »
Quand le chef est sorti de son véhicule, il a dû se rendre compte qu’il avait roulé sur quelqu’un, selon la partie civile. « Sur les images des caméras de surveillance, on voit que Joe bougeait. Pourtant, Nick Bril a attendu 9 minutes pour prévenir les secours. À un joggeur qui passait, il a dit que quelqu’un d’ivre mort se trouvait au sol. Il n’a pas dit qu’il lui avait roulé dessus. Aux services de secours non plus il n’a pas raconté toute l’histoire », a poursuivi la défense.
Le chef a été soumis à un alcootest deux heures après l’accident. Il présentait un taux « de 1,75 pour mille d’alcool dans le sang, ce qui veut dire qu’il était probablement à plus de 2 pour mille au moment des faits », selon l’avocat de la victime.
Pour appuyer son réquisitoire, le procureur a également pointé le temps pris par le chef pour appeler les secours, le peu d’éléments qu’il leur a donné, son état d’ébriété évident et une tentative de fuite à l’arrivée de l’ambulance. Il a requis une peine d’un an et demi de prison, une amende de 4.400 euros et un retrait de permis de 3 mois.

















