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Des agriculteurs français ont installé dimanche soir un barrage à la frontière franco-belge au niveau du poste d’Hensies, dans le Hainaut, pour protester notamment contre la politique d’abattage massif des bovins en cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) menée par leur gouvernement.
Les manifestants ont bloqué l’autoroute E19/A2 dans le sens Mons-Valenciennes, ce qui a provoqué des files, a relevé la police fédérale de la route sur son site en début de nuit.
Côté belge, une portion d’autoroute entre la frontière et Saint-Ghislain est restée inaccessible jusqu’aux environs de 08h00 lundi.
Plusieurs dizaines de personnes ont posé des ballots de paille en travers de l’autoroute côté français, à l’appel notamment de la Confédération paysanne.
En conséquence, des centaines de camions et de voitures se sont rapidement trouvés immobilisés, forcés de passer par un barrage filtrant ouvert peu avant 22h00 sur une aire d’autoroute attenante. Les agriculteurs présents y expliquaient leurs revendications aux automobilistes, auxquels ils distribuaient café et soupe au butternut.

L’autoroute bloquée est « un gros point de passage de matières qui viennent des ports de Rotterdam, d’Anvers », a rappelé Benjamin Serra, maraîcher et organisateur du blocage.
L’action, menée « en soutien aux éleveurs et éleveuses de France touchés par la DNC », visait aussi à dénoncer le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États sud-américains du Mercosur, a expliqué M. Serra.

Philippe, producteur en polyculture et élevage et membre de la MAP est également présent sur le blocage. « On est venus manifester notre soutien parce qu’en Belgique, ça risque de nous arriver au printemps, voire plus vite », dit le Belge. « Ce sont des mesures qui sont assez difficiles à vivre pour les éleveurs. Moi j’ai un petit élevage porcin et de la même manière on me demande de faire du contrôle sanitaire de manière industrielle, ce qui tue les petits producteurs. »
D’autres mobilisations
D’autres mobilisations agricoles se sont concentrées dimanche dans le sud-ouest de l’Hexagone, notamment du côté de Bordeaux, Toulouse et Bayonne.
La Coordination rurale et la Confédération paysanne, les deux syndicats agricoles opposés à la stratégie mêlant abattages massifs et vaccination contre la dermatose, n’ont pas appelé à la levée des blocages malgré les appels à suspendre le mouvement pendant les fêtes.
















