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Une enquête de deux ans a permis de démanteler un réseau international de trafic de cocaïne. 780 kilos de drogue ont été saisis, 14 personnes arrêtées et un laboratoire démantelé dans le Brabant wallon. Les trafiquants rivalisaient d’ingéniosité pour dissimuler leur cargaison.
La police judiciaire du Brabant wallon, en collaboration avec Europol et les autorités italiennes, ont mené une enquête de longue haleine qui a abouti au démantèlement de deux organisations criminelles structurées : l’une Italienne, l’autre Albanaise. Ces deux réseaux étaient installés en Belgique, avec un fonctionnement parfaitement rôdé.
"La structure italienne s'occupait de tout l'aspect logistique par rapport à la récupération de la cocaïne, c’est-à-dire son conditionnement et son transport", a détaillé Benoît Duterme, directeur judiciaire du Brabant Wallon, qui souligne le niveau de professionnalisation du réseau. La structure albanaise, elle, s’occupait de l'importation, assurant l’acheminement de la drogue depuis la Colombie, via des ports stratégiques comme Anvers en Belgique et Le Havre en France.
Des caches high-tech pour tromper les contrôles
Les trafiquants utilisaient des véhicules banalisés pour transporter la drogue, mais ceux-ci étaient équipés de caches sophistiquées. Dans une camionnette interceptée en Belgique en provenance d’Allemagne, les policiers ont découvert 100 kg de cocaïne dissimulés derrière une étagère fermée par six vis, laissant place à un espace creux "suffisamment grand pour contenir plusieurs centaines de kilos".
Dans une voiture stoppée en Allemagne, la cache avait été intégrée au coffre, dont la paroi métallique avait été découpée. Pour l’ouvrir, il fallait insérer une clé USB dans le tableau de bord et activer un bouton bien spécifique.
Bilan de l’enquête
Le coup de filet a permis l’arrestation de 14 personnes, membres présumés des deux organisations criminelles ainsi que la saisie de 780 kg de cocaïne, notamment dans quatre véhicules et au port du Havre. Un laboratoire clandestin de fabrication de cocaïne, situé dans le Brabant Wallon a également été démantelé.
Selon les enquêteurs, les méthodes de dissimulation de la drogue observées dans cette affaire témoignent d’une évolution technologique importante chez les trafiquants, qui cherchent à contourner les dispositifs de contrôle les plus avancés.
