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La mère de famille a comparu ce lundi devant le tribunal correctionnel de Namur pour une tentative d'homicide sur son fils.
Le 4 mai 2021, une mère a tenté d'étouffer son fils trentenaire avec un coussin, alors qu’il dormait dans sa chambre. Ce geste, qu’elle décrit comme impulsif et désespéré, s’inscrit dans un contexte familial extrêmement tendu, exposé ce lundi devant le tribunal correctionnel de Namur.
Depuis 2019, le fils vivait de nouveau chez ses parents dans la région namuroise. Sans emploi, criblé de dettes, dépendant aux jeux d'argent et aux médicaments, il traversait une période de grande instabilité. Il venait d’ailleurs de sortir de l’hôpital après une tentative de suicide, la troisième en un mois et demi.
"J’étais à bout"
La mère a expliqué avoir trouvé son fils endormi, entouré de médicaments : "Quand je suis montée vers 21h00, la porte de sa chambre était entrouverte et la lumière allumée. Il dormait et il y avait trois tas de médicaments à côté de lui. J’étais à bout. Je me suis dit : 's’il veut mourir, je mets l’oreiller'".
Elle affirme avoir repris ses esprits rapidement : "Quand j’ai réalisé ce que je faisais, j’ai tout de suite arrêté. Je lui ai mis une gifle pour qu’il se réveille et il m’a mis un coup de poing".
Des versions opposées
Le fils conteste cette version. Selon lui, sa mère aurait agi avec une réelle intention de tuer. "Elle a mis le coussin sur mon visage à trois reprises en disant : 'crève, crève, crève'. J’ai hurlé à la mort. J’ai pu la repousser et mon père est monté".
Le parquet, lui, a requis l’acquittement de la mère, estimant que l’intention homicide n’était pas clairement établie : "C’est elle qui a retiré le coussin, il n’y a pas eu l’intervention d’un tiers pour mettre fin à la scène".
Le fils poursuivi pour violences
Parallèlement, le fils est lui-même poursuivi pour quatre faits de coups et blessures infligés à ses parents entre juin 2019 et mars 2022. Il en reconnaît les faits, mais évoque un climat de violences réciproques au sein du foyer. Le parquet a requis à son encontre une peine de 18 mois de prison assortie d’un sursis probatoire.
Le jugement du tribunal est attendu le 23 juin.



















