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Une quinzaine de migrants ont été retrouvées jeudi soir dans un camion frigorifique à Tournai. Une femme enceinte a dû être hospitalisée.
Une quinzaine de migrants ont été découvertes jeudi soir dans le coffre d'un camion frigorifique à Tournai. Les secours, appelés vers 19h00, ont découvert quinze migrants enfermés dans la remorque, où la température avoisinait les 2°C.
Le chauffeur a démarré d'Italie, destination l'Angleterre. Il était en pause sur une aire d'autoroute à quelques kilomètres de Tournai. Son véhicule tombe alors en panne. Un garage serait alors venu dépanner le camion, en laissant la remorque sur cette aire. C'est ici que les migrants seraient montés. Le garagiste serait ensuite venu rechercher la remorque.
Le chauffeur entend des bruits alors qu'il est stationné dans ce garage: "J'ai entendu cogner dans la remorque. Je suis allé voir et des gens frappaient sur la porte arrière. J'ai paniqué". Quand il a ouvert la porte, il y avait du monde. "Je n'en savais rien du tout" affirme-t-il. Le patron du garage a appelé la police.
Une femme enceinte parmi eux
Les migrants, qui tentaient de rejoindre le Royaume-Uni, ont été immédiatement secourus. "Ce sont des gens qui sont des victimes et qui sont en séjour illégal, donc ils ont été pris en charge avec tous les devoirs humanitaires qui entourent cette interpellation", insiste Dominique Debrauwere, chef de corps de la police du Tournaisis.
Les personnes ont été transférées dans les locaux de la police. "Ils ont été ramenés dans nos bureaux, ils ont été nourris, réchauffés", détaille le chef de corps. Parmi le groupe, une femme enceinte a nécessité une attention particulière. "Elle a été transférée vers un établissement hospitalier pour s'assurer que la vie de la maman et du bébé n'était pas mise en péril", explique Dominique Debrauwere.
Après cette prise en charge, la police a initié les procédures administratives avec l’Office des étrangers. "Nous avons initié les démarches par rapport à la situation de ces gens, malheureusement", conclut le chef de corps. La police insiste sur la gravité de la situation : "Je pense que s'il y avait encore eu une dizaine d'heures qui s'étaient écoulées, on aurait pu avoir à faire face à une situation plus dramatique."