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Les problèmes techniques auront marqué cette visite d’État au Chili, éclipsant quelque peu son contenu. Ainsi, le départ s’est effectué avec 24 heures de retard, en raison d’un premier problème technique au niveau de l’avion. Le programme officiel a dû être revu et la délégation n’a passé qu’un jour dans la capitale chilienne Santiago au lieu de deux.
L’ensemble de la délégation s’est ensuite envolée mercredi vers Antofagasta, pour passer la journée dans les montagnes de l’Atacama afin de visiter les installations de l’Observatoire européen austral (ESO), dont le futur plus grand télescope au monde, l’Extremely Large Telescope, qui sera pourvu d’un miroir de 39 mètres de diamètre.
L’installation déjà en place, le Very Large Telescope, est quant à elle pourvue de quatre télescopes munis de miroirs mesurant 8,2 mètres de diamètre. Le vol du retour était prévu jeudi après-midi, pour une arrivée en Belgique vendredi à 12h30 (HB). La délégation a cependant dû passer deux nuits de plus à Antofagasta.
Jeudi, alors que le couple royal, les ministres et la délégation avaient pris place dans l’avion, un accident avec le tracteur de piste a anéanti les chances de rallier le tarmac belge. La barre de ce véhicule qui remorque les avions pour les déplacer hors de leur aire de stationnement, en vue du décollage, semble avoir cédé.
Les deux roues du train d’atterrissage avant ont été endommagées mais une seule roue de secours était disponible. Une seconde roue a dû être acheminée depuis Santiago. Elle est arrivée à Antofagasta vendredi soir et l’avion a finalement pu décoller vers la Belgique samedi matin.
Le Roi et la Reine avaient décidé de rester avec la délégation coincée à Antofagasta. «Le Titanic n’a pas encore coulé, le capitaine reste à bord», avait ainsi déclaré le souverain, dans une rare prise de parole. «Nous sommes tous ensemble, quoi qu’il arrive.» Cette visite d’État, la première depuis 65 ans en Amérique latine, devrait à tout le moins rester gravée dans les mémoires de ses participants.
