Partager:
La chambre des mises en accusation de Mons a décidé ce lundi, que Paolo Falzone sera jugé aux assises pour le drame de Strépy-Bracquegnies.
C’est désormais officiel : la chambre des mises en accusation de Mons a confirmé le renvoi de Paolo Falzone devant une cour d’assises. Elle a validé la décision de la chambre du conseil de poursuivre le conducteur pour meurtre, à la suite du drame de Strépy-Bracquegnies. En mars 2022, au volant de sa voiture, il avait foncé sur une foule qui participait au ramassage des Gilles en plein carnaval. Sept personnes avaient perdu la vie.
Ce ne sera pas la première fois que Paolo Falzone comparaît devant la justice. Mais quand sera-t-il réellement jugé pour les faits du 20 mars 2022 ?
Pas tout de suite, en réalité, car il y a beaucoup d’étapes. Dans le cas de Paolo Falzone et de son cousin, qui était passager dans la voiture lors du drame, ils ont d’abord été arrêtés. Ils sont alors passés — comme toutes les personnes arrêtées — devant la chambre du conseil.
Celle-ci a un double rôle : elle doit d’abord décider si les personnes arrêtées doivent être maintenues en détention, libérées sous conditions ou libérées purement et simplement. Concernant Paolo Falzone, il avait été décidé à un moment qu’il soit libéré avec un bracelet électronique. Mais le parquet a fait appel de cette décision, et, au final, le conducteur est retourné en prison.
Ensuite, la chambre du conseil décide aussi de poursuivre ou non une personne arrêtée. Et en cas de poursuite, elle décide devant quelle instance cela doit se passer : tribunal correctionnel, tribunal de police, cour d’assises…
Dans ce dossier, la chambre du conseil de Tournai a décidé de renvoyer les deux hommes devant les assises. Ce choix devait ensuite être confirmé par la chambre des mises en accusation, ce qui a donc été fait ce lundi.
L’avocat de Paolo Falzone demandait un renvoi devant le tribunal de police, estimant qu’il s’agissait d’un accident de la route ayant causé des blessures et des coups involontaires.
Mais le parquet, représentant la société civile, avait requis que les deux hommes soient jugés pour meurtres et tentatives de meurtres. La chambre des mises a suivi cet avis.
Le renvoi étant désormais acté, un procès devra être organisé devant une cour d’assises, avec des jurés populaires tirés au sort. Cela demandera encore plusieurs mois de préparation. Sauf surprise, ce procès historique devrait donc se tenir en 2025.


















