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En échange de capacités de détention carcérale au Kosovo, le pays des Balkans veut que la Belgique l’aide à réaliser ses ambitions européennes. C’est le message reçu par la ministre de la Justice, Annelies Verlinden (CD&V), et la ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt (N-VA) lors de leur mission diplomatique de trois jours en Albanie et au Kosovo.
Afin de réduire la surpopulation carcérale structurelle, le gouvernement fédéral envisage de louer ou de construire une prison à l’étranger pour les personnes condamnées qui sont en situation irrégulière, à l’instar de ce que fait un pays comme le Danemark.
Les ministres belges ont mené des discussions exploratoires sur le terrain en Albanie et au Kosovo, deux pays qui pourraient potentiellement accueillir une telle infrastructure. Au Kosovo, les deux ministres ont pu rencontrer le ministre de la Justice et la présidente.
Lors de l’émission Terzake de la VRT mercredi soir, Annelies Verlinden, tout juste rentrée du Kosovo, a expliqué que l’objectif était que le régime de détention au Kosovo soit semblable à celui en vigueur en Belgique, en conformité avec le droit belge. Un élément est toutefois ressorti lors de la mission : si des détenus devaient commettre un délit au Kosovo, par exemple l’agression d’un gardien de prison, les faits tomberaient sous le régime du droit kosovar. « Ce sont des choses dont nous devons discuter », a reconnu la ministre de la Justice.
Les responsables kosovars ont de leur côté laissé entendre que leur pays nourrissait « de grandes ambitions européennes » et souhaitait entamer des négociations à court terme en vue de devenir candidat à l’adhésion à l’Union européenne. Le pays des Balkans souhaiterait que la Belgique l’aide à cet égard.
A l’heure actuelle, le Kosovo n’est toujours pas reconnu par cinq Etats-membres de l’UE.



















