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Une stratégie claire est nécessaire pour permettre les investissements dans la décarbonation, souligne vendredi la fédération technologique Agoria, face à l’accord conclu par le gouvernement fédéral sur sa contribution au Plan National Energie Climat (PNEC).
Ce PNEC détaille la politique qui sera mise en oeuvre dans les années à venir pour atteindre les objectifs énergétiques et climatiques pour 2030. À cette échéance, l’Union européenne s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 55 % par rapport aux niveaux de 1990. Agoria s’en réjouit, mais appelle à une vision à long terme et à un cadre cohérent pour les investissements jusqu’en 2050.
« L’industrie technologique en Belgique a déjà réduit ses émissions de plus de 40 % et a électrifié plus de 60 % de sa production. Nous sommes en bonne voie pour atteindre les objectifs de 2030 », explique le CEO de la fédération, Bart Steukers. « Mais être neutre en carbone en 2050 nécessitera de nouveaux investissements majeurs, qui ne sont pas encore rentables aujourd’hui. Sans politique stable et ciblée, nos entreprises technologiques risquent de ne plus être compétitives. »
Agoria émet à cet effet plusieurs recommandations politiques. Dès 2027, l’introduction d’une taxe européenne sur les combustibles fossiles (ETS II) va faire augmenter les prix de l’énergie. En Belgique, cela entraînera une hausse des coûts salariaux via l’indexation automatique, selon la fédération. Cette dernière appelle dès lors à retirer l’augmentation du prix des combustibles fossiles du calcul de l’index, afin d’éviter de faire payer deux fois les entreprises.
La fédération appelle par ailleurs à investir les revenus générés par le système ETS II dans une baisse des factures d’électricité des familles et des entreprises, via notamment le renforcement des réseaux électriques, la flexibilité du réseau et l’efficacité énergétique.



















