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"Aucun secteur ne pourra être immunisé": la ministre-président annonce de nouvelles économies en Fédération Wallonie-Bruxelles

La ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles Elisabeth Degryse (Les Engagés) a annoncé mercredi devant le Parlement un avenir un budgétairement douloureux pour l'entité, en proie à une dégradation de ses finances.

Mercredi, la ministre-présidente de la FWB a dressé un sombre tableau de la situation financière de l'entité devant le Parlement. Lors d'un débat budgétaire, elle a révélé que le déficit attendu pour 2025 s'était encore creusé de 336 millions d'euros supplémentaires par rapport aux prévisions initiales. Le gouvernement a entamé l'ajustement de son budget il y a dix jours pour tenter de limiter ce dérapage.

"Ne nous leurrons pas sur de nouvelles économies", a prévenu Elisabeth Degryse. L'exécutif entend résorber ce déficit "en partie" dès cet ajustement budgétaire en cours. De quoi provoquer la colère des syndicats. De nouvelles journées d'actions ne sont pas à exclure, en fonction des économies qui seront annoncées. 

Des secteurs jusque-là épargnés désormais menacés

En décembre dernier, lors de l'adoption du budget initial pour 2025, le gouvernement MR-Les Engagés avait déjà opéré des économies à hauteur d'une centaine de millions d'euros, impactant notamment l'Éducation, la RTBF, l'Office de la naissance et de l'enfance (ONE) et l'Académie de recherche et d'enseignement supérieur (Ares). Le secteur culturel avait alors été épargné. Mais la situation financière s'aggravant, il n'échappera probablement pas cette fois-ci aux mesures d'austérité.

"Aucun secteur ne pourra être immunisé. (...) Il nous faudra aussi nous demander s'il n'est pas nécessaire de renoncer à certaines politiques", a déclaré la ministre-présidente.

Une crise structurelle

Pour expliquer cette dégradation, Elisabeth Degryse pointe plusieurs facteurs : une inflation plus forte que prévue, une correction du périmètre budgétaire de la FWB ainsi que des dépenses plus élevées qu'anticipé pour la rénovation énergétique des bâtiments de l'enseignement supérieur.

La ministre-présidente rappelle que le problème financier de la Fédération Wallonie-Bruxelles est structurel. "Notre problème est en définitive simple à comprendre pour tout le monde. Nous avons 13,5 milliards de recettes et nous dépensons 15 milliards. C'est évidemment intenable", a-t-elle martelé devant les députés.

Annonce des mesures imminente

L'ajustement budgétaire en cours devrait être finalisé d'ici ce vendredi ou ce week-end. C'est à ce moment-là que les nouvelles mesures d'économies seront communiquées.

Elisabeth Degryse s'attend à des réactions fortes : "Mon gouvernement et moi-même allons être fortement critiqués et contestés par l'opposition, par la rue. C'est normal, c'est inévitable." Mais elle affirme assumer cette responsabilité : "Si en dépit des difficultés, nous parvenons à ce que les efforts demandés aient du sens et soient répartis de manière équitable, j'aurai le sentiment que nous aurons été à la hauteur de notre responsabilité."

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