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Georges-Louis Bouchez dit endosser sa nouvelle casquette de formateur politique du gouvernement bruxellois. « À partir du moment où son chef de file bruxellois se retire et qu’il n’y en a pas de désigné à ce stade, c’est le président du parti qui doit assumer ses responsabilités et c’est ce que je fais », affirme le président du MR.
Mais pourra-t-il faire des compromis en région bruxelloise ? Le parti socialiste en doute. « Moi j’en prends acte, il s’est autoproclamé formateur, mais ne l’était-il pas déjà dans les faits ? Ici malheureusement, on aura une personnalité qui est très clivante, qui est très difficile », estime Ahmed Laaouej, le président du PS bruxellois.
On était d’accord sur 85 % des efforts à faire
Mi-septembre, les négociations ont repris pour doter Bruxelles d’un budget 2026. Le MR, le PS, les Engagés, Groen, Open Vld et Vooruit se trouvent autour de la table. Cinq semaines plus tard, il n’y a toujours pas d’accord. Les différents partis s’opposent d’abord sur l’ampleur de l’effort budgétaire à fournir, mais aussi sur la manière de réaliser ces économies. Cela pourrait-il changer ? Pas sûr. « On était d’accord sur 85 % des efforts à faire. Il restait 15 % d’arbitrage politique, comme très souvent en négociation et le PS en effet continuait à défendre les communes que certains voulaient définancer, des communes qui sont complètement asphyxiées. Le parti socialiste avait dit : « Écoutez, vous allez beaucoup trop loin » », indique le chef de file des socialistes bruxellois.
« Sur le fond, le tableau budgétaire qui est proposé par David Leisterh était le bon tableau budgétaire. On peut une nouvelle fois, je vous le dis, faire quelques ajustements à la marge mais penser qu’on peut le changer radicalement ce serait simplement ne pas être crédible et sérieux vis-à-vis des prêteurs de la région bruxelloise », réplique Georges-Louis Bouchez.
Mais la démission de David Leisterh n’est-elle pas le signe d’un modèle politique à bout de souffle ? Les Engagés plaident dans tous les cas pour des réformes institutionnelles. « La situation institutionnelle nous force à négocier à sept partis, c’est énorme, avec des majorités très courtes, des lois de fonctionnement entre les institutions qui sont très complexes et qui rendent la politique ni très légitime ni très efficace », déplore Christophe De Beukelaer, chef de file démissionnaire des Engagés à Bruxelles.
Georges-Louis Bouchez veut relancer les discussions dès la semaine prochaine en commençant par une note de politique régionale. Bruxelles attend un gouvernement depuis 507 jours.


















