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La crise politique à Bruxelles perdure, et les négociations semblent dans l’impasse. Ahmed Laaouej, chef de file du PS bruxellois, évoque des pistes alternatives, mais leur faisabilité juridique est mise en doute.
Invité sur bel RTL, Ahmed Laaouej, président de la fédération socialiste bruxelloise, a avancé l’idée d’un remaniement au sein du gouvernement bruxellois via une procédure parlementaire. Cette démarche s’appuierait sur une motion de défiance permettant, selon lui, de remplacer l’actuel ministre-président Rudy Verwoert par un autre élu, comme David Leisterh, à l’aide d’une majorité simple au Parlement bruxellois.
Cette solution, inscrite dans les dispositions de la loi spéciale régissant les institutions bruxelloises, est une des options possibles, a-t-il assuré : "En cas de blocage, il faudra pouvoir envisager toutes les solutions qui nous permettent de sortir de l'impasse."
Une option jugée irréaliste
Cependant, cette proposition rencontre une forte opposition sur le plan juridique. Interrogé à ce sujet, Marc Uyttendaele, avocat et constitutionnaliste, a rejeté l’idée d’une telle procédure : "C'est grotesque sur le plan technique et dangereux sur le plan des grands équilibres linguistiques à Bruxelles." Selon lui, la crise actuelle ne peut être résolue par une simple astuce juridique. "Le blocage est total pour des raisons politiques," a-t-il ajouté, écartant tout espoir de résolution rapide via ce type de mécanisme.
Après 227 jours sans gouvernement bruxellois, les tensions restent vives. La majorité flamande, composée de quatre partis dont la N-VA, est en place, tandis que côté francophone, l'alliance MR-PS-Engagés est en crise. Le PS a quitté la table des négociations en raison de la présence des nationalistes flamands au pouvoir, exacerbant l’impasse politique.
Seul un accord négocié semble à même de débloquer la situation, mais aucun compromis ne se profile pour l’instant. En attendant, la Région de Bruxelles-Capitale reste plongée dans l’incertitude.


















