Partager:
Georges-Louis Bouchez, le président du Mouvement Réformateur, était l’invité de la matinale de Bel RTL. Au micro d’Antonio Solimando, il a évoqué la proposition de réforme des pensions qui doit être discutée ce vendredi.
Le président du MR estime qu’on a besoin d’une réforme des pensions, mais pas n’importe laquelle : "La commission européenne nous dit qu’il y a une dérive de 1,2 % du PIB". Cela veut dire que cela va créer autour de 6 milliards d’euros de déficit. Pour Georges-Louis Bouchez, "le problème, ce n’est pas la question du déficit ou des finances de l’état, qui est un problème en soi pour les générations futures, la difficulté, c’est que si on ne fait pas ces réformes, on ne sera plus en mesure de payer les pensions à un moment donné ou alors on devra faire des choix dans d’autres types de politique sociale. Aujourd’hui, la seule vraie politique sociale, c’est celle qui assure le paiement des pensions et pour ça les propositions du MR ont deux éléments majeurs. Le premier, c’est que pour avoir accès à des pensions plus élevées ou la pension minimale, il faut avoir un travail effectif".
Une mesure déjà présente dans la première mouture de la réforme adoptée en juillet par le gouvernement. Le président du MR considère que dans cette première mouture, "c’était trop faible, parce que la période travaillée était extrêmement courte et surtout il y a une période transitoire qui nous reporte en 2034 et dont on aura les effets pleins qu’en 2040, 25 millions d’euros, ce qui n’est vraiment pas beaucoup".
"Il faut aller plus loin, à la fois renforcer le nombre d’années durant lesquelles on travaille et il faut que la mesure entre en application tout de suite". Il prend un exemple: "Aujourd’hui, quelqu’un qui est chômage à 18 ans et qui l’est jusqu’à 60 ans peut prendre une pension anticipée au montant minimal, c’est-à-dire 1.637 euros. Par contre, un indépendant qui a travaillé 29 ans et qui a une année d’inactivité, il va se retrouver avec une pension d’un peu plus de 800 euros. C’est quelque chose qui est inacceptable. Aujourd’hui, des gens qui ne travaillent pas ont de pensions plus élevées que celles et ceux qui ont travaillé. Excusez-moi, mais ça c’est le parti de la sieste. Il faut arrêter avec cette logique de défendre l’inactivité. On ne veut pas s’en prendre aux pensions. Au contraire, on veut renforcer les pensions de celles et ceux qui ont cotisé".


















