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Les États membres de l’OTAN décideront la semaine prochaine, lors du sommet de La Haye, de porter la norme de dépenses de Défense à 5% du PIB. La Belgique s’efforcera de prolonger au maximum la période pendant laquelle cette norme doit être atteinte. «Je pense que ce sera en dix ans», a déclaré Theo Francken, interrogé à ce sujet à la Chambre. Pour le ministre, il s’agit d’une «bonne nouvelle, car cela nous donnera davantage de temps».
La nouvelle norme se composerait de deux corbeilles, l’une de 3,5% pour les dépenses militaires pures et l’autre d’1,5% pour des dépenses dites de résilience (infrastructures, cybersécurité, etc.). Une discussion existe toutefois pour voir si la norme des dépenses pures sera de 3% ou de 3,5%. La Belgique est favorable à une balance 3% de dépenses pures pour 2% de dépenses de résilience.
L’opposition de gauche a appelé le gouvernement à suivre l’Espagne. Ce pays membre a décidé de refuser de suivre cette norme de 5%. Theo Francken ne partage pas cet avis. Selon lui, c’est l’Espagne qui est isolée au sein de l’Alliance. La norme de 5% n’est pas une demande exclusive des États-Unis, mais aussi des États baltes, de la Finlande ou encore de la Suède, a-t-il énuméré.
Dès cette année, le gouvernement a décidé de relever ses dépenses militaires à 2% du PIB, respectant ainsi la norme OTAN actuelle. Dans les nouveaux montants mobilisés, un milliard supplémentaire sera consacré à l’aide à l’Ukraine et 1,7 milliard à l’achat de munitions. Dès que le budget entrera en vigueur, une commande sera passée début juillet.
Theo Francken avait annoncé mercredi que le conseil des ministres restreint (kern) se pencherait jeudi sur la vision stratégique Défense. Le sujet n’a finalement pas été abordé, a indiqué Theo Francken. Il le sera lors du kern prévu dimanche. Le gouvernement n’a pas non plus fixé à ce stade la trajectoire budgétaire d’ici la fin de la législature.
Par ailleurs, un nouveau plan d’investissement sera présenté avant le 21 juillet avant un plan infrastructure à l’automne. Le Conseil National de Sécurité travaillera, lui, à un «plan de résilience» qui sera présenté au parlement à la fin de l’année. Enfin, Theo Francken a programmé une rencontre avec le bourgmestre de Charleroi Thomas Dermine afin de discuter des capacités du site de l’ancienne usine de Caterpillar. Cette rencontre aura lieu au mois de septembre.
