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Le Premier ministre belge Alexander De Croo n'est pas partisan d'un dessaisissement de la Hongrie de sa présidence tournante du Conseil de l'UE, une décision qui serait contreproductive, a-t-il jugé mardi en commission de la Chambre.
Le chef du gouvernement fédéral partage les préoccupations du Parlement européen sur la dégradation de l'État de droit dans ce pays dirigé par le national-populiste Viktor Orban, "et la Belgique l'a toujours clairement fait savoir", a-t-il répondu à une question d'Anneleen Van Bossuyt (N-VA).
Mais la présidence du Conseil de l'UE, a-t-il ajouté, n'est pas seulement un privilège, c'est aussi un devoir. "Elle oblige un État membre à afficher sa couleur, à jouer son rôle de président et de conciliateur".
Ôter cette présidence à la Hongrie n'est donc "absolument pas une bonne idée" à ses yeux, d'autant qu'une telle manœuvre placerait Budapest "dans une position de luxe".
La Hongrie héritera cette présidence du Conseil de la Belgique le 1er juillet 2024. Dans une résolution adoptée au début du mois, le Parlement européen a remis en question "la capacité" du régime de Viktor Orban à assurer cette présidence en raison de ses manquements à l'État de droit et aux valeurs de l'UE. L'assemblée appelait les États membres à "trouver une solution appropriée dès que possible".