Démission de Vincent Van Quickenborne: voici comment Annelies Verlinden, ministre de l'Intérieur, a sauvé sa peau politique

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne a annoncé vendredi soir sa démission, lors d'une conférence de presse organisée en présence du procureur-général de Bruxelles Johan Delmulle.

Cette démission fait suite à une information recueillie ce vendredi à 09h00 concernant l'auteur de l'attentat commis à Bruxelles lundi soir. Le 15 août 2022, la Tunisie a demandé l'extradition Abdessalem Lassoued. Mais cette demande, transmise le 1er septembre 2022 par le SPF Justice au parquet de Bruxelles, n'a pas été traitée. Le magistrat compétent n'a pas donné suite à cette demande d'extradition.

À la suite de cette révélation, y a-t-il d’autres têtes ministérielles qui vacillent ce samedi ? Annelies Verlinden va-t-elle démissionner ? Notre responsable Politique Martin Buxant a livré son analyse dans le RTL info 19h. A priori, la ministre de la Justice aurait sauvé sa peau et ne devrait pas quitter son poste.

"Annelies Verlinden, première flic de Belgique, elle est membre du CD&V, le Parti chrétien-démocrate flamand, et ce qui lui est reproché, c’est d’être passée à côté du signalement Interpol sur le futur terroriste, un signalement lancé à la requête de la Tunisie", note-t-il.

"Nos services de police ont manqué le coche, mais la ministre de l’Intérieur, une avocate de formation, elle, ne lâche rien. Si la police belge n’a pas embrayé, justifie-t-elle, c’est parce que le signalement des Tunisiens, qui date de juillet 2022, n’était pas clair et mentionnait des faits comme une tentative d’évasion, des faits entre guillemets mineurs, ce qui n’a pas placé le futur terroriste sur le radar de nos policiers. C’est donc la faute des Tunisiens. Bref, elle devrait passer entre les gouttes", explique notre expert.