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Maxime H. serait impliqué notamment dans deux dossiers : le premier concerne la jonction piétonne souterraine qui permet d’accéder au Parlement wallon. Pour désigner l’auteur du projet, l’ancien responsable des marchés publics aurait falsifié des documents pour privilégier une entreprise qui n’était pas arrivée en tête de l’évaluation externe.
« On avait inversé les résultats, on avait changé les cotes et donc le Parlement wallon, les parlementaires, les députés n’ont pas pu prendre la bonne décision en ayant les bons éléments en main. Donc c’est quand même quelque chose d’assez grave qui est reproché à l’intéressé», explique Gaspard Grosjean, rédacteur en chef adjoint chez Sudinfo.
Autre marché public, celui de la mise à jour d’un logiciel informatique. Pour conseiller le Parlement wallon, l’ancien directeur aurait fait appel à un consultant : or ce consultant était un administrateur de la société qui a finalement décroché le marché.
« C’est potentiellement des pratiques très graves lorsqu’il est question de bidouillage de marché public, potentiellement d’enregistrement personnel», estime Stéphane Hazée, chef de groupe Ecolo au parlement. « Il faut que toute la transparence soit faite sur la gestion des affaires du Parlement wallon depuis ces dernières années. Pour moi, l’élément qui est aussi important, c’est de savoir dans ce cadre-là, c’est quoi la responsabilité politique des partis qui devaient être attentifs au déni public», dit Germain Mugemangango, chef de groupe PTB.
Maxime H. aurait depuis lors été écarté de ses fonctions. Il aurait été entendu cette semaine par les enquêteurs de la police judiciaire fédérale de Namur. « Des mesures pourraient être engagées à l’égard d’agents du Parlement ou d’autres intervenants si le bureau est mis en possession d’éléments documentés incontestables et opposables ou d’une décision judiciaire qui lui permettrait d’initier des actions de toute nature», a expliqué le Bureau du Parlement de Wallonie.
La justice namuroise, pour l’instant, préfère ne pas commenter ce dossier. Maxime H. est présumé innocent.


















