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En 25 ans d'existence, Child Focus a traité 85.000 dossiers de disparition ou d'exploitation sexuelle concernant des enfants ou de jeunes adultes. Dans un monde en constante évolution et face à l'émergence de nouvelles technologies, la fondation créée à la suite de l'affaire Dutroux et de la Marche Blanche met l'accent sur la prévention pour relever les défis futurs.
C'est à l'Atomium que l'organisme a soufflé jeudi ses bougies lors d'un événement dédié aux petits et grands. Au total, 150 enfants suivent, tout au long de la journée, des ateliers dans les sphères du monument bruxellois. Parmi ceux-ci, une quarantaine d'élèves de 6e primaire ont débuté la matinée par le jeu "Max 24/7" en présence de la reine Mathilde.
Du côté des adultes, une séance plénière a réuni la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden, la secrétaire d'État à l'Égalité des chances Sarah Schlitz, des représentants de la police, de la justice et de l'aide à la jeunesse, ainsi que des proches de victimes.
"Si nous avions eu Child Focus à l'époque, je pense que les choses auraient pu tourner différemment", a témoigné Betty Marchal, la mère d'An, enlevée et tuée par Marc Dutroux. En 1995, "nous imprimions des affiches chez nous pour les distribuer nous-mêmes. La presse était notre seule manière de communiquer largement".
Depuis un quart de siècle, c'est Child Focus qui fait le lien entre victimes, police et justice. Malgré sa longévité, la fondation reste fragile et nécessite des ressources supplémentaires pour faire face au nombre croissant de dossiers, a souligné sa CEO, Heidi De Pauw. L'organisme est en effet financé à 56% par des dons du grand public et doit faire face à de nouveaux phénomènes sociétaux: sexting non-consensuel, sextorsion ou encore grooming.