Partager:
Le gouvernement de Bart de Wever a bouclé son budget il y a quelques semaines déjà. Plusieurs mesures ont été décidées, et notre dernier Grand Baromètre RTL info – Ipsos – Le Soir dévoile les impressions des Belges par rapport à ces mesures.
Tout d’abord, notre sondage révèle que 85 % des Belges trouvent que le déficit budgétaire est problématique. « Il y a bien une conscience du problème », souligne Bernard Demonty, chef du pôle pouvoir au journal Le Soir. Et 58 % des sondés trouvent que les mesures de Bart De Wever sont nécessaires. « C’est beaucoup, note-t-il. Il y a donc plutôt une ouverture par rapport aux mesures. »
Si l’on parle du positif, c’est-à-dire ce que ces sondés trouvent acceptable, il y a en premier lieu et sans surprise une baisse de taxes. « Le gouvernement de Bart De Wever a baissé les accises sur l’électricité, ce qui fait passer à peu près la taxation de 12 % à 6 %. Les Belges, évidemment, applaudissent. C’est la mesure qu’ils préfèrent », détaille le journaliste. En effet, ils sont 67 % à y être favorables.
C’est assez modéré par rapport à ce que l’opposition en a fait
Un autre enseignement ressort de notre Grand Baromètre RTL info – Ipsos – Le Soir : il concerne le paquet de frites, dont on a beaucoup parlé. « L’opposition a attaqué, disant ‘Le paquet de frites va augmenter. Quel scandale’. Et tous les plats emportés de manière générale… En fait, les Belges ne trouvent pas ça si scandaleux que ça de payer 25 centimes en plus environ leur paquet de frites », pointe Bernard Demonty.
Les chiffres montrent effectivement que 47 % des sondés sont d’accord avec l’augmentation de la TVA sur les commandes « à emporter », contre 45 % qui sont contre. « Je trouve que c’est assez modéré par rapport à ce que l’opposition en a fait au niveau de la critique », estime le chef du pôle pouvoir au journal Le Soir.
Des mesures jugées inacceptables
À l’inverse, certaines mesures sont jugées absolument inacceptables par les Belges. On peut, par exemple, citer l’indexation. « À partir de 4.000 euros brut, les gens se voient geler leur index », rappelle notre interlocuteur. Étonnamment, les sondés ne sont pas furieux : 52 % jugent la mesure inéquitable contre 42 % qui la jugent équitable. « Ils n’acceptent pas trop, mais ce n’est pas non plus un scandale. »
Une mesure est, par contre, beaucoup plus critiquée : celle qui concerne la TVA sur les loisirs. « Touche pas à mon cinoche. Ça, c’est clairement ce que les Belges nous disent dans notre sondage. Le cinéma, les parcs d’attractions… C’est vraiment rejeté par la population », développe Bernard Demonty. 60 % ne sont en effet pas favorables à cette augmentation de la TVA sur la culture.
Toucher à l’énergie, les Belges n’en veulent pas
Mais la mesure la plus rejetée par les Belges est celle sur l’augmentation des accises sur le gaz : seulement 23 % acceptent cette mesure, et 70 % y sont défavorables. « Je crois que toucher à l’énergie, qui est quand même un besoin primaire chez beaucoup de gens, en particulier Flamands et Bruxellois, ça, les Belges n’en veulent pas. »
Enfin, un dernier point attire l’attention dans notre sondage : il concerne les chômeurs qui seront exclus dès le 1er janvier. Le gouvernement a estimé que ces personnes retrouveront du travail parce qu’elles ne bénéficieront plus des allocations de chômage. Les Belges ne semblent pas tout à fait convaincus par cette affirmation, ils sont même majoritairement persuadés du contraire.
Les chiffres montrent que 54 % des sondés pensent que les chômeurs ne retrouveront pas du travail et devront s’inscrire auprès d’un service social ou du CPAS. « Si on ajoute à ça les gens qui sont un peu convaincus, on est quand même à 60-70 % de gens qui n’y croient pas trop. Je crois quand même que le gouvernement n’a pas convaincu sur ce point, sauf les gens du MR et des Engagés », conclut Bernard Demonty.















