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Le ministre des Finances Jan Jambon a confirmé mardi en commission de la Chambre que son chef de cabinet avait bien divulgué des éléments figurant dans la loi-programme 12 heures avant que le texte ne soit accessible aux députés. « Ça n’arrivera plus », a-t-il promis, en réponse à des questions de Vincent Van Quickenborne (Open Vld). Le ministre a toutefois souligné l’importance de la liberté d’expression, y compris des membres de cabinets ministériels.
Lors d’une conférence donnée fin mai à Bruges, Wesley De Visscher a livré un exposé sur les réformes du gouvernement en matière fiscale à un public de chefs d’entreprises, experts fiscaux, etc. L’opposition lui a reproché d’avoir livré des informations sur des dispositions contenues dans la loi-programme, alors que le texte n’avait pas encore été transmis au Parlement. Saisie, la commission fédérale de déontologie a vu une « faute déontologique » dans le non-respect de la confidentialité des documents qui doivent être partagés en priorité entre le gouvernement et le Parlement.
Au-delà de la loi-programme, le gouvernement travaille à une réforme fiscale. Jan Jambon a fait le point sur l’avancée des discussions au sein de la coalition Arizona. L’intention est d’aboutir à un accord d’ici le 21 juillet.
Une des mesures phares sera le relèvement de la quotité exemptée d’impôt, soit le montant de revenus en deçà duquel aucun impôt des personnes physiques n’est dû. Ce montant s’élève actuellement à 10.570 euros pour l’année de revenus 2024 (exercice d’imposition 2025). Selon l’accord gouvernement, ce montant doit être relevé progressivement à 13.700 euros d’ici 2029, hors indexation. « Le travail est en cours », a confirmé Jan Jambon, ajoutant que le gouvernement entendait procéder à cette réforme en respectant « l’enveloppe qui y est consacrée ». Selon lui, il serait possible d’aller jusqu’à 14.000 euros, mais une telle mesure demande l’accord des cinq partenaires de la coalition.
Le ministre a aussi confirmé qu’une réforme de la réduction d’impôts pour enfants à charge état sur la table. L’intention est de réduire la progressivité de la réduction en fonction du nombre d’enfants, à l’instar de ce que les Régions ont réalisé pour les allocations familiales.



















