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L’opposition à la Chambre a fustigé mercredi matin l’absence du Premier ministre Bart De Wever en commission des Relations extérieures de la Chambre, malgré sa demande d’entendre le chef du gouvernement fédéral au lendemain de l’accord conclu en cabinet restreint (kern) à propos du conflit à Gaza. Il se trouve aux Pays-Bas, a indiqué la présidente de la commission Els Van Hoof (CD&V). Un courrier a été envoyé au président de la Chambre Peter De Roover afin d’organiser une réunion avant la conférence de New York fin septembre.
« Le Premier ministre montre qu’il décrédibilise l’accord », s’est exclamée Lydia Mutyebele (PS). Une absence « incompréhensible et scandaleuse », a complété le chef de groupe socialiste Pierre-Yves Dermagne. « À deux reprises, en deux mois, le Premier ministre adresse un doigt d’honneur à notre commission », a renchéri Peter Mertens (PTB). Rajae Maouane (Ecolo) et François De Smet (DéFI) ont parlé de « manque de respect du travail parlementaire ».
Dans la majorité, Benoît Lutgen (Les Engagés) et Michel De Maegd (MR) ont défendu le gouvernement « Je n’ai pas besoin qu’il soit là pour avoir la position du gouvernement », a déclaré le centriste. Le libéral a qualifié « d’absurde » l’attitude de l’opposition.
Les députés entendront donc le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot. À son arrivée à la Chambre, le chef de la diplomatie belge a confirmé que la reconnaissance de la Palestine se fera en deux actes. Tout d’abord un acte politique et diplomatique avec la signature de la déclaration de New York. Ensuite, une formalisation légale de la reconnaissance lorsque les otages israéliens seront libérés et le Hamas écarté de la gestion de la Palestine. « Les deux éléments sont dans l’accord », a-t-il souligné devant la presse.
En commission, le ministre a dénoncé la « mauvaise foi » de l’opposition. « Le communiqué de presse (publié dans la nuit de lundi à mardi), c’est mot pour mot le contenu de l’accord », a-t-il assuré. Le vice-Premier ministre des Engagés a confirmé une divergence avec le président du MR « sur le plan communicationnel », mais « pas sur le fond ».



















