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Une polémique a vu le jour à Anvers après l’envoi d’un mail par un membre local du CD&V au bourgmestre local en titre et Premier ministre Bart De Wever (N-VA) concernant la gestion de la situation à Gaza. Ce dernier aurait transmis le courriel à la police et le militant du parti socio-chrétien doit désormais se présenter au commissariat pour y être entendu. Si la section locale du CD&V se distancie du ton utilisé dans le courrier, elle qualifie toutefois la réaction de Bart De Wever d’inédite.
Walter Nauwelaerts, membre du CD&V originaire de Hoboken, déplore cet incident dans un message publié sur Facebook. Il reconnaît avoir envoyé un e-mail au Premier ministre contenant des termes tels que « base orthodoxe juive arriérée », dans lequel il déplore la réaction, qu’il juge faible, du gouvernement flamand et fédéral à l’égard d’Israël. Dans son message sur le réseau social, le militant anversois affirme ne pas être antisémite, mais s’opposer « au génocide et au nettoyage ethnique qui se déroulent sous nos yeux à Gaza et en Cisjordanie ». Il qualifie d’« intimidation » le fait que cette affaire puisse désormais avoir des conséquences juridiques.
La section anversoise du CD&V qualifie le langage utilisé par Walter Nauwelaerts de « mots que nous n’utiliserions pas », mais affirme en même temps attacher une grande importance au droit à l’expression et à la liberté d’opinion. « Malgré les termes sévères utilisés dans les courriels de M. Nauwelaerts, il est inédit qu’un Premier ministre en exercice réagisse par une telle démonstration de pouvoir juridique à la liberté d’expression d’un membre retraité et engagé de notre société », regrette-t-elle. « Les gens ont le droit d’avoir et de conserver leur boussole morale sans avoir à craindre des poursuites judiciaires et des enquêtes policières. »

















