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"Il ne faut pas nous mettre hors-jeu": la Wallonie doit-elle vendre des armes à des pays qui ne respectent pas les droits de l'Homme ?

L'invitée du 7h50 de ce mardi est Clarisse Ramakers, la directrice d'Agoria, une fédération d'entreprises technologiques des secteurs manufacturiers, du numérique et des télécommunications. Elle a pu donner son opinion sur les licences d'exportation d'armes vers des pays qui ne respecteraient pas les droits de l'Homme. 

En Wallonie, seul le ministre-président de la région est responsable de l'octroi des licences d'exportation d'armes vers l'étranger. C'est une décision délicate pour chaque titulaire de ce poste, comme en témoigne Adrien Dolimont, qui a dû faire face, il y a un mois, à la suspension par le Conseil d'État de trois licences d'exportation d'armes vers les Émirats. Ce recours avait été introduit par plusieurs ONG, estimant que le risque que des armes wallonnes soient utilisées pour violer les droits de l'homme était trop élevé.

Nous ne devons pas les mettre hors-jeu

Ce mardi, Clarisse Ramakers, directrice d'Agoria, une fédération d'entreprises représentant notamment John Cockerill Defense, était l'invitée de l'émission de 7h50 sur bel RTL. Elle a pu exprimer son avis sur l'attribution de ces licences. Selon elle, la réglementation en Wallonie est trop stricte : "C'est un décret qui fixe les critères que doivent respecter les licences d'exportation. Et c'est là que nous sommes bien plus stricts au niveau wallon qu'au niveau européen. Si nous voulons que nos entreprises puissent participer à de grands projets européens, nous ne devons pas les mettre hors-jeu en leur imposant des contraintes réglementaires qui les empêchent de livrer ce qu'elles ont produit", explique Clarisse Ramakers.

La Belgique doit-elle alors vendre des armes à des pays qui ne respectent pas les droits de l'homme, comme les Émirats ? Pour la directrice d'Agoria, cela doit être évalué au cas par cas : "Il y a un critère important, celui de la souveraineté stratégique, utilisé notamment par la France. Il faut examiner au cas par cas les types de produits exportés et leur destination. Il ne faut pas généraliser", conclut-elle.

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