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"Ils aiment tellement les pauvres qu'ils en fabriquent chaque jour": Georges-Louis Bouchez s'en prend à la gauche dans son discours du 1er mai

Lors de son discours du 1er mai, le président du MR a vivement critiqué les partis de gauche, les accusant d'exploiter les peurs sociales et de se nourrir de l'assistanat pour asseoir leur pouvoir politique. Des propos qui suscitent de vives réactions.

En ce jour symbolique de la Fête du travail, Georges-Louis Bouchez a choisi un ton particulièrement offensif. Devant ses partisans, le président du Mouvement Réformateur (MR) a visé nommément plusieurs responsables politiques de gauche : "Ceux qui instrumentalisent les peurs, c'est Raoul, c'est Paul, c'est Thierry, c'est Jean-Pascal"... 

Notre victoire est leur désespoir

Une référence explicite à Raoul Hedebouw (PTB), Paul Magnette (PS), Thierry Bodson (FGTB) et Jean-Pascal Labille (Solidaris). Selon lui, ces responsables politiques "instrumentalisent les peurs ", car "notre victoire est leur désespoir. Leur désespoir de voir leur monde s'effondrer".

"L’assistanat comme stratégie électorale"

Bouchez a ensuite développé une critique cinglante du modèle social défendu par la gauche. "Celui où la misère était un business. Celui où l'assistanat garantissait des résultats électoraux. Celui où ils aimaient tellement les pauvres qu'ils en fabriquaient chaque jour", a-t-il lancé.

Une formule choc, destinée à souligner ce qu’il considère comme un immobilisme social délibéré, entretenu pour des raisons électorales.

Un discours qui divise

Ces propos ont immédiatement provoqué de vives réactions, notamment de la part des partis visés. À gauche, on dénonce une attaque méprisante envers les personnes précaires et une tentative de détourner l’attention des politiques jugées injustes menées par le gouvernement actuel.

Raoul Hedebouw (PTB), déjà très offensif plus tôt dans la journée, avait lui aussi critiqué le MR et ses alliés, les accusant de protéger les plus riches au détriment du monde du travail. Il avait dénoncé un gouvernement "des super-riches" et jugé que Georges-Louis Bouchez était "déconnecté de la réalité" lorsqu’il affirmait pouvoir épargner la moitié de son salaire.

Une fracture politique assumée

Le discours de Bouchez confirme la stratégie clivante adoptée par le MR dans le climat politique tendu qui suit les élections de 2024. En s’en prenant directement à la gauche et à ses figures, le président libéral entend défendre un projet centré sur la responsabilisation individuelle et la réduction des aides publiques, tout en consolidant son électorat.

Mais à l’heure où les tensions sociales sont vives, et où les mobilisations contre les réformes du gouvernement se multiplient, ces déclarations pourraient également renforcer le sentiment de fracture entre les classes politiques et une partie de la population.

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