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"Il ne freine pas la casse sociale, il tient le volant": Raoul Hedebouw dézingue le gouvernement De Wever dans son discours du 1er mai

À l’occasion de la Fête du travail, le président du Parti des travailleurs de Belgique (PTB) a dénoncé les politiques antisociales du gouvernement et affirmé que la mobilisation collective peut permettre de les faire reculer.

Les membres du PTB se sont rassemblés ce jeudi, à l'occasion du 1er mai, à Bruxelles. Le président Raoul Hedebouw a livré son traditionnel discours, dans lequel il s'en prend au gouvernement De Wever et ses mesures qui "vont aggraver la situation". Il parle notamment du "blocage des salaires", du "traficotage de l’index" ou de "l’attaque contre les primes de nuit."

"Ce 1er mai est placé sous le signe de la lutte contre ce gouvernement Arizona qui s’attaque au pouvoir d’achat de l’ensemble de la classe travailleuse, mais protège le 1% le plus riche. C’est le gouvernement des super-riches. Contrairement à ce qu’il dit, Conner Rousseau ne freine pas la casse sociale, il tient le volant", s'est exprimé le président du PTB.

Interrogé par nos équipes en marge des rassemblements syndicaux, le président du PTB Raoul Hedebouw a redit: "C’est un jour de lutte. On se bat pour le non-marchand, les fonctionnaires, l’interprofessionnel syndical…"

Nous allons dire à tous ces partis que nous ne sommes pas d’accord

Il a ajouté : "C’est un moment de lutte des classes. Nous allons dire à tous ces partis du gouvernement que nous ne sommes pas d’accord. Pas d’accord qu’ils attaquent les pensions, le pouvoir d’achat des travailleurs, les malades longue durée et les personnes sans emploi". 

Un gouvernement qui a peur ?

Face aux mesures prises par le gouvernement dit "Arizona", issu des élections de 2024, le président du PTB affirme qu’une opposition forte et organisée peut porter ses fruits. 

"Ça me paraît très clair que le gouvernement Arizona n’est pas droit dans ses baskets", lance-t-il.

Il dénonce le manque de transparence des autorités : "Ils fuient la presse, car ils ne savent pas justifier pourquoi ils veulent sanctionner les travailleurs qui ne travailleraient pas jusqu’à 67 ans ou qu’on enlève les primes de nuit pour des gens qui travaillent dur dans notre pays… Ils ont peur".

Raoul Hedebouw appelle les travailleurs à prendre conscience de leur poids dans la société : "La classe travailleuse, c’est elle qui produit les richesses de notre pays et c’est elle qui a le droit de mettre la pression pour faire reculer ce gouvernement".

"Un signal d’espoir"

Malgré le contexte tendu, le président du PTB veut insuffler un message d’espoir : "Nous pouvons nous mobiliser pour les faire reculer, mais on doit prendre conscience de notre force collective. C’est ça, le 1er mai".

Raoul Hedebouw n’a pas manqué d’évoquer les promesses électorales jugées non tenues par la coalition au pouvoir. "C’est quand même assez fou. Ils avaient promis, durant leur campagne, qu’il y aurait une différence de 500 euros pour les travailleurs, et finalement, il n’en est rien. Les travailleurs ne voient pas cet argent". 

Alors que son discours officiel est attendu dans les prochaines minutes, le message est déjà clair : pour le PTB, la lutte continue et le 1er mai est un moment clé pour la faire entendre.

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