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Inculpation du bourgmestre de Braine-le-Comte pour « incitation à la débauche de mineur » : son avocat dénonce une « campagne de dénigrement »

Par RTL info
Le bourgmestre de Braine-le-Comte, également député MR, est inculpé pour incitation à la débauche et envoi de vidéos à caractère pornographique à un mineur. Son avocat conteste fermement les accusations et fustige une campagne de dénigrement.

Maxime Daye, député-bourgmestre MR de Braine-le-Comte, a été inculpé début juillet pour incitation à la débauche et envoi de vidéos à caractère pornographique à un mineur, a confirmé le parquet de Mons. La notification de cette inculpation lui a été adressée le 11 juillet 2025 par le juge d’instruction. Le procureur du Roi de Mons-Tournai, Vincent Macq, a tenu à clarifier le cadre de l’enquête : « Nous ne sommes pas pour l’heure sur un dossier de pédopornographie. Il ne faut donc pas céder aux rumeurs ». Il ajoute que les faits visés concernent un seul mineur et trouvent leur origine dans une dénonciation anonyme.

Une lettre anonyme à l’origine de l’enquête

Dans un communiqué écrit par son avocat Laurent Kennes, celui-ci dénonce une « campagne de dénigrement », alimentée par des messages anonymes sur les réseaux sociaux et une « déferlante de haine et de rumeurs ».

Selon ce communiqué, tout aurait commencé par une lettre anonyme adressée à des élus de l’opposition et à certaines autorités, évoquant une scène présumée dans laquelle l’élu aurait montré ses parties intimes à un jeune homme dans son bureau lors d’un entretien d’embauche. Une accusation que l’enquête aurait, selon la défense, rapidement jugée « impossible ». « Maxime Daye n’a pas été inculpé pour cela », souligne son avocat, précisant que cette lettre est à l’origine de la perquisition et de l’ouverture de l’instruction.

Un seul fait retenu par la juge d’instruction

L’enquête, affirme la défense, n’a révélé « aucune image à caractère pédopornographique » dans les dispositifs du bourgmestre. À la suite de l’audition de Maxime Daye – qu’il a sollicitée de lui-même – la juge d’instruction n’aurait retenu qu’un seul fait : un échange écrit avec un mineur de 17 ans, pouvant être interprété comme une incitation à la débauche. « Il n’y a, dans l’accusation, pas de proposition de relation sexuelle ou de rencontre », précise le communiqué. Pour l’avocat, ce fait mérite une enquête, mais ne constitue pas un acte infractionnel. « Maxime Daye conteste avoir commis une infraction et il n’y a eu à ce jour aucun début de débat judiciaire. »

L’avocat de Maxime Daye remet en question la communication faite par le parquet le 29 juillet, 18 jours après l’acte d’inculpation. Il s’interroge sur son utilité publique : « Souhaite-t-on dire qu’il est un peu moins présumé innocent ? Non, puisque ce haut magistrat affirme précisément l’inverse. » Lors du conseil communal du 26 mai dernier, Maxime Daye avait déjà évoqué publiquement l’affaire pour la première fois. Il avait alors déclaré qu’il ne comptait pas quitter ses fonctions, n’ayant pas encore été entendu ou inculpé à ce moment-là. L’enquête est toujours en cours.

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