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La Belgique a conclu un contrat à hauteur de 2,8 millions d’euros avec l’entreprise australienne DroneShield, leader mondial de la détection et neutralisation de drones, a annoncé l’ambassade de Belgique à Canberra. Ces systèmes Counter Unmanned Aircraft Systems (C-UAS) ont été commandés dans le cadre du plan de lutte anti-drones à 50 millions d’euros récemment annoncé par le ministre de la Défense Theo Francken.
Ils viseront « à renforcer la protection autour des aéroports et des installations militaires contre des survols illégaux de drone », précise l’ambassade belge. La Belgique a en effet fait l’objet d’intrusions de drones au-dessus d’infrastructures critiques récemment, dont plusieurs aéroports civils, des bases militaires ou encore des sites nucléaires.
«Notre avantage est que nous travaillons selon un système de stock et pas de production à la commande», a expliqué une porte-parole de DroneShield à Belga lors d’une visite du siège de l’entreprise à Sydney mercredi. Un tel fonctionnement permet dès lors une livraison rapide des appareils vers les clients, dont la Belgique.
Le contrat inclut la livraison de systèmes anti-drones portables, destinés à la détection de drones et au brouillage (»droneguns»). Ces derniers sont dotés de technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle, leur permettant d’utiliser des données récoltées sur le terrain - tel que le champ de bataille ukrainien - pour améliorer leur fonctionnement en continu.
DroneShield, en pleine expansion, a quasiment doublé de taille au cours des deux dernières années et emploie quelque 400 personnes en Australie. L’entreprise a par ailleurs ouvert un «centre d’excellence» en Europe et analyse actuellement la possibilité de coopérer avec des producteurs européens, dont des candidats belges, dans la lignée du plan «ReArm Europe» de la Commission européenne. Un accord avec un producteur européen devrait ainsi être conclu début 2026, avec pour objectif de réduire les coûts en matière de transport notamment.

















