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La ministre en charge des Médias Jacqueline Galant a déploré mardi les récents propos polémiques de Nadia Geerts, vice-présidente MR du conseil d’administration de la RTBF, sur la situation à Gaza.
« J’ai trouvé le tweet de Mme Geerts complètement déplacé et déconnecté de la gravité de la situation humanitaire sur place », a réagi la ministre en commission du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. « Elle a présenté ses excuses. C’était nécessaire », a-t-elle ajouté en réponse à une interpellation de l’opposition PTB.
Dans un tweet publié le 27 juin dernier sur la crise alimentaire à Gaza et supprimé depuis, Mme Geerts avait eu ces mots : « Je dis ça avec toutes les précautions nécessaires, mais si on cherche un restaurant à Gaza sur Google, on en trouve plusieurs qui ont l’air d’être en activité ».
Cette affirmation, en contradiction avec le constat réalisé par les médias et plusieurs organisations internationales sur place, avait été qualifiée par plusieurs observateurs de négationnisme. La Fédération européenne des journalistes (FEJ) s’en est d’ailleurs émue dans une lettre adressée aux administrateurs de la radio-télévision publique.
Mardi dans un communiqué, la présidente de DéFI, Sophie Rohonyi demande quant à elle que le conseil d’administration de la RTBF sanctionne Nadia Geerts lors de sa prochaine réunion, le 17 juillet.
« Une sanction à la hauteur des faits doit être adoptée. Il en va de la crédibilité de la RTBF que Madame Geerts est censée défendre. Il en va du respect des faits. Il en va, surtout, de notre exigence collective pour une information intègre et digne », selon DéFI.
Ecolo a lui qualifié « d’immonde » le commentaire de Mme Geerts. « La recherche même des restaurants à Gaza, quand la famine est là, quand un génocide est en cours, est déjà en soi délirante. Ce n’est pas un écart de langage, c’est une tentative de légitimation de l’inacceptable », a commenté le député vert Stéphane Hazée lors de l’échange en commission mardi.
