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Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête sur les risques potentiels de corruption au sein de la police fédérale. Cette enquête fait suite à un sondage interne révélant qu’un policier sur trois interrogé avait déjà été confronté à la corruption ou en avait été témoin.
« Je n’accepterai jamais que l’image de notre police soit ternie. C’est pourquoi j’ai demandé à la police fédérale de mener une enquête indépendante, approfondie et rigoureuse. Cette enquête doit être menée dans les plus brefs délais », a déclaré M. Quintin. Selon les résultats, des « mesures appropriées » seront prises, « avec l’objectif clair d’atteindre le zéro risque de corruption ».
Plusieurs journaux ont rapporté samedi qu’un policier sur trois interrogé au sein de la police fédérale avait déjà été confronté à la corruption ou en avait été témoin. Ce chiffre provient d’un sondage réalisé par la police judiciaire fédérale.
« Cela ne signifie pas que la lutte contre la corruption est abandonnée, bien au contraire »
Le sondage remonte à 2022, a précisé M. Quintin. Selon la police fédérale, environ 1 200 des plus de 4 300 policiers judiciaires fédéraux interrogés ont participé à l’enquête, soit 27 %, explique-t-il. « Au sein de ce groupe, environ 3 % ont indiqué avoir observé, tout au long de leur carrière, des comportements pouvant être considérés comme risqués. Cela ne signifie en aucun cas qu’un policier sur trois a personnellement été confronté à la corruption. »
Parallèlement, le ministre chargé des affaires religieuses ne souhaite pas minimiser ces résultats. « Cela ne signifie pas que la lutte contre la corruption est abandonnée ; bien au contraire. (…) Les citoyens doivent pouvoir compter sur la police en toutes circonstances et en tous lieux. »

















