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La Belgique presse Israël d'ouvrir des postes frontières pour l'aide humanitaire à Gaza

Lors d'une réunion, mardi, avec ses homologues européens, la ministre de la Coopération au développement, Caroline Gennez, a plaidé pour un accès humanitaire plus important et permanent à la bande de Gaza. Les ministres européens devraient inciter Israël à ouvrir deux postes-frontières supplémentaires, a-t-elle estimé.

L'aide humanitaire aux Palestiniens de la bande de Gaza ne passe actuellement que par Rafah, le point de passage frontalier avec l'Égypte. Ce passage est normalement réservé aux piétons, et non aux gros camions transportant des tonnes de matériel humanitaire.

"Il y a une file d'attente d'un kilomètre, alors qu'un peu plus loin, les gens cherchent désespérément de la nourriture, de l'eau et des médicaments", a-t-elle souligné. Avant la guerre, 10 000 camions transportant de l'aide humanitaire arrivaient en moyenne à Gaza chaque mois. Depuis le 21 octobre, il y en a à peine 1.000", a-t-elle déploré dans un communiqué.

La ministre a demandé à ses homologues de collaborer pour faire pression sur Israël afin qu'il ouvre également les points de passage d'Erez et de Kerem Shalom à l'aide humanitaire. Ces derniers, situés respectivement au nord et au sud-est de la bande de Gaza, peuvent accueillir un important trafic de marchandises.

Selon Caroline Gennez, Israël est par ailleurs tenu d'assurer un accès humanitaire permanent. "Fournir de l'aide pendant quelques jours, puis tout refermer, permettre aux gens de vivre assez longtemps pour ensuite mourir sous les décombres, c'est inhumain", a-t-elle déclaré.

Après six semaines de violence guerrière, la situation à Gaza est "indescriptible". "Selon les derniers rapports, il y a tellement peu de carburant que le peu d'aide humanitaire disponible doit être transporté par des chevaux et des charrettes", a conclu la ministre.

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