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La Commission électorale polonaise sabre les subventions publiques de l'opposition

L'ancien parti nationaliste au pouvoir en Pologne, Droit et Justice, sera privé d'une grande partie de ses subventions d'État en raison de l'utilisation abusive de fonds publics lors de la campagne pour les législatives de 2023, a décidé jeudi la Commission électorale (PKW).

La Commission "décide de rejeter le rapport du comité électoral du parti Droit et Justice", a déclaré à la presse le président de l'institution, Sylwester Marciniak, indiquant que les subventions d'État pour ce parti allaient en conséquence être "réduites".

Principal parti d'opposition, le PiS, qui a gouverné la Pologne pendant huit ans, de 2015 à 2023, a immédiatement dénoncé la décision.

"La décision de la PKW (...) est honteuse. Elle s'inscrit dans le cadre du jeu politique du gouvernement actuel, qui consiste à se venger et à marginaliser l'opposition", a déclaré l'ancien Premier ministre du PiS, Mateusz Morawiecki sur X.

Selon les médias, PiS pourrait perdre environ 57 millions de zlotys (13,3 millions d'euros), soit une majeure partie de ses subventions publiques.

Le parti peut faire appel de cette décision devant la Cour Suprême.

Le mois prochain, PKW doit encore passer en revue le rapport financier du PiS. Si la commission décide de le rejeter, le parti pourrait perdre la totalité de ses subventions publiques pour les trois prochaines années, selon le président de PKW.

En vertu de la législation polonaise, la PKW limite les dépenses électorales pour chaque parti et rembourse cet argent après examen.

Selon la PKW, qui est un organe constitutionnel responsable de surveiller l'ensemble du processus électoral en Pologne, le PiS a dépassé les limites imposées en puisant, lors de la dernière campagne électorale, de l'argent dans les caisses d'institutions publiques.

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