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Pour la nuit de la Saint-Sylvestre, les villes et les zones de police du pays s’organisent pour éviter autant que possible tout débordement. Au programme : coordination renforcée, mesures préventives (interdiction de feux, contrôle des événements privés), mobilisation accrue des effectifs de police et des secours, et plans de sécurisation.
À Bruxelles, les services de police sont plutôt bien rodés à ce genre d’évènements qui rassemblent des centaines de milliers de personnes. C’est en tout cas ce que confirme Philippe Close, le bourgmestre de la Ville de Bruxelles : « Nous avons vraiment des services de secours et de sécurité qui sont très bien entraînés et formés, et qui sont donc prêts. C’est une chance. »
Un dispositif sécuritaire coordonné
Il lève un coin du voile quant au dispositif mis en place : « L’immense majorité des Belges a prévu que le Nouvel An soit d’abord une grande fête. La police est donc largement mobilisée lors d’un tel évènement, avec les pompiers, les services de secours, mais aussi la STIB qui va circuler toute la nuit. »
Des décisions sont également prises pour garantir à tout un chacun un espace sécurisé, et éviter les débordements : « On va placer le feu d’artifice à l’Atomium, sur le plateau du Heysel de sorte à pouvoir séparer les familles des fêtards du centre-ville. Ça permet de distinguer les deux évènements et leur public. C’est plus simple à gérer », explique Philippe Close.
Mais la sécurité sera surtout assurée par une coordination entre les différentes zones de police : « Dans un grand centre régional, l’ensemble des décideurs sont réunis pour que cette soirée reste une fête. Ce soir-là, les six zones de police seront regroupées sous un seul et même commandement, appelé « Gold commander », c’est-à-dire celui du commissaire en chef de la zone de police de Bruxelles », explique encore le bourgmestre bruxellois.
Plus de moyens, moins de débordements
Mais les zones de police ailleurs dans le pays se préparent également. C’est le cas de la zone Ans-Montegnée, confrontée par le passé à des émeutes. Christophe Dekens, Commissaire Divisionnaire et Chef de Corps de la police, se souvient : « En 2019 et en 2022, on a dû faire face à des rassemblements qui ont dégénéré. ce soir-là on fait face à une augmentation du nombre d’interventions, qu’elles soient liées à l’alcool, aux violences intrafamiliales ou à des accidents à cause de la boisson. »
« La nuit du réveillon est toujours une nuit sensible où on va déployer plus de moyens, qu’ils soient humains ou techniques », affirme également le chef de corps de la police.
La zone de police Ans-Montegnée dispose d’un réseau d’une cinquantaine de caméras : « Chez nous l’avantage c’est que ce réseau est mobile et donc on sait déplacer les caméras là où on en a besoin. Et les équipes et le responsable pourront les regarder en direct afin de pouvoir orienter leur action, s’assurer de la sécurité ou vérifier une information. » En effet, les images seront accessibles en temps réel et de façon mobile (depuis le GSM du policier). En deux ans, Christophe Dekens affirme que le nombre de caméras a triplé.
Compter sur les renforts en cas de besoin
Cette zone de 55.000 habitants qui regroupe une centaine de policiers peut en outre faire appel à des renforts, en cas de besoin. « On a nos propres équipes, comme chaque zone a ses propres équipes. Mais on sait qu’en cas de coup dur, on peut compter les uns sur les autres pour être rapidement en renfort », affirme Christophe Dekens.
En Wallonie et à Bruxelles, le message est toujours le même : « Malheureusement, il y a toujours des voyous. Et les voyous, ils vont avoir rendez-vous avec la police », affirme Philippe Close. Dans la capitale l’an dernier, les forces de l’ordre ont dû intervenir plus de 1.700 fois.














