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Cette mesure concerne en fait les « grands excès de vitesse », soit les dépassements de plus de 50km/h au-dessus de la vitesse maximale autorisée. Désormais, ils seront identifiés comme des « délits » et jugés au pénal. Ce qui signifie donc qu’ils seront passibles d’une peine de prison. Trois mois dans ce cas-ci, avec également inscription au casier judiciaire et une amende de 3.750€.
L’objectif de la mesure est d’apporter une réponse plus sévère à ce type d’infractions, largement en hausse chez nos voisins français. En 2024, la France a connu une augmentation de 69 % du nombre de grands excès de vitesse par rapport à 2017.
Qu’en est-il de la Belgique ?
Chez nous en Belgique, risque-t-on aussi la prison en cas d’excès de vitesse ? En théorie, oui. Et d’ailleurs, bien plus tôt qu’en France : les excès de vitesse à partir de 30km/h en agglomération, et de 40km/h partout ailleurs, entraînent une citation devant le tribunal de police avec potentiellement une peine de prison, le plus souvent avec sursis ou travaux… et assortis d’une amende.
Mais dans la pratique, ce genre de sanctions est rarement appliqué par les juges, notamment à cause de la surpopulation carcérale. Pour risquer d’aller en prison chez nous, il faut donc que l’excès de vitesse conduise à des accidents très graves, comme un homicide involontaire par exemple.
Une sanction peut être utile, sans pour autant être sévère
À première vue, on pourrait donc penser que la Belgique est moins sévère que la France. Mais pour Benoît Godard, le porte-parole de l’Institut VIAS, l’Institut pour la sécurité routière, il ne faut pas forcément que la sanction soit sévère pour qu’elle soit utile. Selon lui, le risque de se faire contrôler est souvent bien plus dissuasif que la sévérité de la sanction.
Dans tous les cas, le plus simple pour ne prendre aucun risque reste de ne pas dépasser les limitations de vitesse.













