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En 2022, 48.482 personnes ont obtenu la nationalité belge, soit 24% de plus qu'en 2021, mais moins que lors du pic du début du siècle, fait savoir jeudi Myria, le centre fédéral migration, avec la publication d'un cahier consacré à la nationalité.
Les trois quarts des étrangers qui obtiennent la nationalité belge sont originaires de pays tiers (36.233). Le principal pays d'origine des nouveaux Belges reste le Maroc. Avec 4.842 Marocains devenus belges, ils représentent 10% de tous les nouveaux Belges en 2022, détaille Myria.
Viennent ensuite la Syrie (3.615), l'Irak (2.001) et l'Afghanistan (1.979). L'augmentation la plus forte concerne les Turcs devenus Belges (1.797). Leur nombre a presque doublé par rapport à 2021 et n'a jamais été aussi élevé depuis la réforme du Code de la nationalité belge, souligne le centre fédéral.
Un nouveau Belge sur quatre est originaire de l'Union européenne (12.249): le premier pays d'origine est de loin la Roumanie (2.791). Viennent ensuite la Pologne (1.727), l'Italie (1.536), les Pays-Bas (1.433).
Myria déplore par ailleurs que les droits de l'enfant ne soient pas toujours pris en compte de manière suffisante dans les procédures d'acquisition et de perte de la nationalité, notamment dans les décisions (de refus) prises par les parquets. Le centre fédéral recommande ainsi de prévoir une disposition dans le Code de la nationalité belge (CNB) imposant de prendre en compte de manière primordiale l'intérêt de l'enfant dans toutes les procédures d'attribution, d'acquisition et de perte de la nationalité.
Myria rappelle enfin que, selon la Cour constitutionnelle, il est discriminatoire d'imposer à certaines personnes analphabètes d'avoir une maitrise écrite d'une des langues nationales pour prétendre à devenir Belge. Le centre fédéral migration recommande donc au Parlement et au gouvernement d'insérer rapidement une adaptation pour les personnes analphabètes dans le CNB.
