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Le budget 2026 de la Wallonie a été définitivement approuvé, dans la nuit de jeudi à vendredi, par le parlement régional réuni en séance plénière pour la dernière fois de l’année. Sans surprise, la majorité MR-Engagés a soutenu le texte amendé tandis que l’opposition PS-PTB-Ecolo l’a rejeté.
Jeudi matin, l’opposition avait redit tout le mal qu’elle pensait de l’exercice, accusant particulièrement le gouvernement de ne pas assumer ses «choix idéologiques».
«Depuis des mois, nous entendons le même refrain: ’la situation est grave, il faut assainir, nous n’avons pas le choix. L’Europe nous l’impose. Le passé nous y oblige. Ce récit, vous le répétez à l’infini, comme un mantra : pour justifier des coupes dans l’emploi, pour rogner sur le logement, pour affaiblir les services publics et le tissu associatif, pour réduire les aides à la rénovation les allocations familiales, les politiques d’insertion professionnelle, pour assécher nos communes et provinces», avait pointé, pour le PS, Christie Morreale. «Mais la réalité, c’est que vous avez choisi vos cibles et à chaque fois, vous avez pris la même direction: celle qui pèse sur les familles moyennes et modestes, sur les communes, sur les travailleurs… Ne dites donc plus aux Wallons que vous n’aviez pas le choix. Dites-leur la vérité: vous avez posé des choix. Assumez-les!», avait-elle insisté.
«De plus en plus de gens se rendent compte que votre discours sur les finances publiques est une tromperie. Depuis son installation, le gouvernement wallon a posé un récit par lequel il justifie ses coupes budgétaires au nom d’un nécessaire redressement des finances publiques. Or, si le redressement est nécessaire, le récit de la majorité, par contre, est faux», avait abondé le chef de groupe Ecolo au parlement wallon, Stéphane Hazée.
«L’austérité est un choix et pas une fatalité. Vous n’êtes plus crédibles. Il y a des gens dont vous protégez les poches et d’autres, dont vous creusez les poches. Les gens le savent et la résistance s’organise. Elle n’en est qu’à ses débuts», avait encore averti le chef de file du PTB, Germain Mugemangango.
«Le bilan de ce gouvernement, je l’assumerai pleinement à l’issue de cette législature et même au-delà. Jamais nous ne nous défausserons parce que nous pensons que nos décisions sont responsables», leur avait ensuite répondu le ministre-président wallon, Adrien Dolimont.
«Nous partageons des visions profondément différentes de la société que nous voulons construire. C’est le choix de l’électeur de changer. Comme il a été du choix de l’électeur de faire confiance au parti socialiste pendant près de 40 ans. L’alternative dont vous ne cessez de parler a lourdement été sanctionnée par les Wallonnes et les Wallons», avait-il ajouté en réitérant son credo pour la Région: «la soutenabilité de nos finances publiques en assurant notre crédibilité». «On peut contester nos options, mais on ne peut pas dire qu’elles sont floues et que nous n’avons pas de cap», avait-il conclu.
Le budget initial 2026 de la Région, présenté par le gouvernement le 20 octobre dernier, prévoit le maintien de la trajectoire d’assainissement budgétaire, avec notamment des économies structurelles de 270 millions d’euros attendues pour l’année à venir. Le solde SEC à financer, lui, s’améliore de 271 millions d’euros par rapport à l’initial 2025 mais s’affiche encore à -2,015 milliards d’euros alors qu’il est prévu qu’il repasse dans le vert à la fin de la législature.
Au terme de longues heures de discussions, tant en commissions la semaine passée qu’en plénière ce jeudi, le budget a finalement été adopté, majorité contre opposition, de même qu’a été adopté à l’unanimité moins une abstention l’amendement du MR et des Engagés gelant les salaires ministériels.
















