Accueil Actu Belgique Politique

Le critère de QI temporairement supprimé pour le remboursement des séances de logopédie

À partir du 1er septembre, le remboursement des séances de logopédie sera temporairement élargi à tous les enfants présentant une déficience mentale, quel que soit leur niveau de quotient intellectuel (QI), à l'exception toutefois des enfants autistes et de ceux fréquentant l'enseignement spécialisé.

Jusqu'ici, les enfants qui présentaient un QI inférieur à 86 étaient exclus du remboursement de leurs séances de logopédie en mono-disciplinaire, c'est-à-dire dans le cadre d'une prise en charge réalisée par des logopèdes uniquement. Ils n'en bénéficiaient qu'au cours d'une prise en charge multidisciplinaire, effectuée par différents thérapeutes en collaboration.

Après des semaines de débat, le gouvernement fédéral a toutefois décidé, en mars dernier, de revoir les règles concernant le remboursement des frais de logopédie. Concrètement, jusqu'au 30 juin 2025, le quotient intellectuel ne sera plus pris en compte pour le remboursement. Les enfants autistes et ceux fréquentant l'enseignement spécialisé resteront cependant exclus de ce système. "Les enfants qui sont dans l'enseignement spécialisé bénéficient en principe de séances de logopédie à l'école, tandis que les patients autistes sont a priori plutôt orientés vers les centres de revalidation ambulatoire pour une prise en charge multidisciplinaire", souligne l'Institut national d'assurance maladie invalidité (Inami).

À partir du 1er juillet 2025, les conditions changeront de nouveau pour les enfants présentant un QI inférieur à 70. Ainsi, le remboursement des séances de logopédie sera conditionné à un bilan multidisciplinaire réalisé dans un centre de revalidation ambulatoire afin d'orienter ces enfants vers le traitement le plus adapté à leurs besoins.

"Trop de critères d'exclusion demeurent pour les enfants avec un handicap plus sévère", déplore Cinzia Agoni, porte-parole du GAMP, une association de défense des personnes handicapées. "Les autorités renvoient la patate chaude aux centres de revalidation, déjà pas suffisamment nombreux sur le territoire francophone et qui connaissent de longues files d'attente."

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus