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Le gouvernement wallon a lancé la mise en œuvre du règlement européen sur la restauration de la nature, a annoncé jeudi la ministre wallonne de la Nature, Anne-Catherine Dalcq.
Cette législation, adoptée l’an dernier par l’UE au terme d’un âpre combat politique, impose de restaurer progressivement les habitats pour permettre le maintien de toutes les espèces en état de conservation favorable à l’horizon 2050. Il vise à restaurer 20 % des terres et des mers de l’Union d’ici 2030, améliorer durablement la biodiversité dans les milieux forestiers, urbains, agricoles et aquatiques, enrayer le déclin des pollinisateurs, ou encore remettre en eau les tourbières drainées, puits de carbone bien présents en Wallonie.
Un dispositif de gouvernance a été mis en place afin d’assurer la préparation de la contribution wallonne au Plan National de Restauration et, à terme, sa mise en œuvre effective. Ce Plan devra établir les surfaces à restaurer, décrire les mesures prévues, les localiser, les chiffrer et organiser leur suivi. Il fera l’objet d’une enquête publique et devra être accompagné d’un rapport des incidences sur l’environnement. Plusieurs adaptations du cadre réglementaire wallon sont attendues pour permettre sa mise en œuvre.
Actuellement, le réseau Natura 2000 couvre 13 % du territoire wallon. « Le règlement européen sur la restauration de la nature, par son ampleur et ses exigences, engage cette fois l’ensemble du territoire wallon. La Wallonie s’appuiera sur son administration, en collaboration avec le milieu associatif et les réseaux de bénévoles déjà actifs dans le monitoring et la restauration de la nature », selon la ministre Dalcq.
Par ailleurs, le gouvernement wallon a adopté en première lecture un avant-projet de décret qui complète le Code forestier afin de mieux répondre aux crises sanitaires touchant les forêts (sécheresses à répétition, incendies). « Ce nouveau cadre légal nous permet enfin de passer d’une logique d’urgence à une véritable stratégie efficace d’anticipation et de résilience pour nos forêts », selon la ministre Dalcq.



















