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Le président du Parti socialiste, Paul Magnette, était l’invité de Martin Buxant. Il est revenu sur les menaces de poursuites judiciaires du ministre wallon en charge de l’Économie et de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet, suite aux critiques à l’égard de son parti, le Mouvement Réformateur.
Mercredi, Pierre-Yves Jeholet (MR), ministre wallon en charge de l’Économie et de l’Emploi, était l'invité de Martin Buxant sur Bel RTL. Il lui a fait part de son agacement d'entendre le Parti socialiste qualifier le Mouvement Réformateur de parti d'extrême droite, allant jusqu'à affirmer qu'il allait mettre Paul Magnette à la porte de la majorité en province de Liège.
Des menaces auxquelles Paul Magnette a répondu ce jeudi, au micro de Martin Buxant : « Gouverner avec des menaces, c'est une pratique de l'extrême droite. C'est vraiment ce que l'extrême droite fait, et menacer les gens de les poursuivre en justice aussi. »
Mais Paul Magnette a été plus loin, ajoutant : « On n'est pas le seul à le dire, M. Buxant. Vous savez, le MR a accueilli toute une série de militants d'extrême droite. Le MR a de plus en plus pris des positions où, entre ce qu'ils disent et ce que dit l'extrême droite en Italie ou en France, franchement, on ne voit absolument plus la différence. »
Le MR est donc un parti d'extrême-droite pour le président du Parti socialiste ? « Non, je ne dis pas ça, mais c'est un parti qui a accueilli des militants d'extrême droite et qui dérive de plus en plus vers l'extrême droite. »
Il a ajouté : « Je ne suis pas le seul à le dire, celui qui l'a dit le plus fermement, M. Buxant, c'est un libéral. C'est Vincent Van Quickenborn, libéral flamand, un libéral, qui a dit que le MR ressemble de plus au Vlaams Belang et le président du MR ressemble de plus en plus à Geert Wilders, le leader de l'extrême droite hollandaise. »
« Ca ne m'amuse pas. Je trouve ça très préoccupant parce que ça diffuse des thèses d'extrême droite dans la société et il faut que ça cesse », a continué Paul Magnette.
« Mais ce n'est pas avec des menaces qu'on gouverne », a poursuivi le président du PS au micro de Martin Buxant. « Ils n'ont qu'à mettre de l'ordre dans leur propre rang et renouer avec leur tradition. Vous savez, tout ça, le but, il est très simple, c'est créer des polémiques, c'est créer des écrans de fumée pour que les gens oublient que les 500 euros qu'on leur avait promis, ils n'en verront jamais la couleur. Et que c'est les pensionnés, les travailleurs qui payent la facture alors qu'on immunise les secteurs qui font des gros bénéfices. C'est ça la stratégie du MR. »


















