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Dès la rentrée 2026, un nouveau test, appelé CLÉ, sera imposé aux élèves de 4e primaire. L'objectif : évaluer leurs connaissances de base en calcul, lecture et écriture. Mais cette initiative divise enseignants et syndicats.
Le Pacte pour un Enseignement d'Excellence continue de susciter des changements dans le système éducatif de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La ministre Valérie Glatigny a annoncé l'instauration, dès septembre 2026, d'un test baptisé CLÉ (Calculer, Lire, Écrire) pour les élèves de 4e primaire. "Dès la rentrée 2026, un nouveau test sera mis en place pour tous les élèves en début de quatrième primaire", a déclaré la ministre. Cet examen permettra d'évaluer les connaissances de base en mathématiques, écriture et lecture.
Présenté comme un outil de diagnostic, ce test sera externe, obligatoire et identique pour tous les élèves. Il est censé détecter rapidement les difficultés des enfants afin de leur apporter un accompagnement personnalisé. "Déceler des problèmes tôt, c'est très important pour évidemment travailler sur un accompagnement personnalisé pour les élèves qui seraient en difficulté", a précisé la ministre.
Une charge de travail pour tous
Cependant, l'annonce suscite débats et controverses au sein de la communauté éducative et des syndicats. Pour certains enseignants, ce test représente une charge de travail supplémentaire, mais aussi une source de stress de plus pour les élèves. Sur ce dernier point, la ministre avait indiqué que le test aura lieu en début d'année et que donc, les élèves n'auraient pas à s'y préparer.
Les syndicats partagent ces craintes et remettent en question l'efficacité de telles épreuves pour véritablement améliorer le système éducatif. "Avant de faire des épreuves supplémentaires pour se donner bonne conscience, régler le problème de la pénurie", a réagi Roland Lahaye, secrétaire général de la CSC Enseignement.
Du côté des parents, les avis sont partagés. Certains saluent l'initiative comme un moyen de mieux cibler les difficultés des élèves et de leur fournir de l'aide dès le début de leur parcours : "Ça permettra au moins de voir où les enfants sont et peut-être cibler un peu plus sur leurs difficultés" D'autres estiment que la réforme devrait avant tout viser le contenu des programmes éducatifs plutôt que d'introduire des évaluations supplémentaires : "Je ne suis pas convaincu, non. C'est le programme alors qu'il faut revoir. Ce n'est pas forcément un test."
La mesure s'inscrit dans une volonté globale d'améliorer le niveau et l'accompagnement dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cependant, entre une pression ressentie par les enseignants, une charge de travail accrue et le débat autour des priorités budgétaires en matière de ressources humaines, sa mise en œuvre risque de provoquer encore de nombreuses discussions d'ici à 2026.


















