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L'espionnage et la menace terroriste, les priorités de la Sûreté de l'État

La menace terroriste reste l'une des priorités de la Sûreté de l'État, mais le millier de personnes travaillant pour la VSSE accorde aussi de l'importance à l'espionnage, particulièrement depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a bientôt deux ans. "L'espionnage et le contre-espionnage, bien que jamais totalement dissipés, occupent à nouveau le devant de la scène", écrit Francisca Bostyn, administratrice générale ad interim, dans le rapport annuel de la VSSE.

La présence d'institutions internationales à Bruxelles, comme l'Union européenne ou l'Otan, incite les services de renseignement étrangers à obtenir des informations stratégiques. La Russie fait souvent figure de suspect numéro un lorsqu'il est question d'espionnage même si l'expulsion massive d'officiers de renseignement russes depuis le début de la guerre a fortement affaibli la capacité d'action russe en Europe. La Russie a donc revu son modus operandi sur le Vieux Continent "en travaillant, notamment, avec des agents informels qui n'ont pas de liens officiels avec les services de renseignement". "Cela pose de nouveaux défis aux services de renseignement européens", commente Mme Bostyn.

En matière de surveillance, la Chine est pour sa part particulièrement active dans le domaine de l'espionnage économique. "La propriété intellectuelle des entreprises belges est la cible des services de renseignement chinois." La VSSE constate que "des pirates informatiques liés aux services de renseignement chinois veulent dérober les secrets de nos entreprises".

À côté de l'espionnage, "la menace terroriste n'a pas complètement disparu", souligne l'administratrice générale, qualifiant l'attentat à Bruxelles du 16 octobre de "douloureuse piqûre de rappel". "Depuis deux ans environ, notre service constate une nouvelle hausse des dossiers de menace. En ce qui concerne le terrorisme d'inspiration djihadiste, (...) les organisations centralisées ont fait place à des loups solitaires et aux réseaux non structurés sur des canaux de discussion fermés", analyse-t-elle.

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