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Pourquoi le gouvernement ne compte-t-il pas taxer plus les riches pour ficeler le budget ? « Ce sont des slogans assez faciles »

Par RTL info
Alors que de nombreux Belges plaident pour une taxation accrue des plus riches et des multinationales, le ministre de l’Emploi David Clarinval défend une autre voie : celle de la croissance et du retour à l’emploi.

Le conclave budgétaire du gouvernement fédéral s’ouvre ce lundi. Un exercice qui s’annonce très difficile, le plus compliqué de l’Histoire moderne de la Belgique a même dit Bart De Wever ce week-end. La coalition Arizona cherche 16 milliards d’euros d’ici 2029. Un montant colossal.

Dans notre grand baromètre RTL Info-Ipsos Le Soir, une majorité de Belges interrogés souhaitent que l’on aille chercher de l’argent « chez les riches » ou « dans les avantages donnés aux multinationales ». Pourquoi ce choix n’est-il pas privilégié par le gouvernement ?

Un chômeur qui retrouve un emploi, c’est 30 000 euros nets

« Parce qu’en fait, ce sont des slogans assez faciles. On voit très bien, notamment en France, que lorsque vous taxez les riches, ils quittent tout simplement le territoire », répond David Clarinval, vice-premier ministre en charge de l’Emploi et de l’Économie (MR). « Ce que nous voulons faire, c’est un véritable exercice de stratégie de croissance. On veut tout simplement remettre les gens au travail. Quand des personnes inactives se remettent à travailler, les effets sont positifs pour le budget. Un chômeur qui retrouve un emploi, c’est 30 000 euros nets en plus pour la sécurité sociale », assure le libéral, invité de Martin Buxant ce lundi matin sur bel RTL.

D’après David Clarinval, le gouvernement souhaite également vouloir améliorer la compétitivité des entreprises. « C’est par là qu’on pourra aller chercher de l’argent, y compris dans les avantages des multinationales. Mais cela passe d’abord par des stratégies de croissance : rendre nos entreprises plus compétitives pour qu’elles puissent recruter des personnes aujourd’hui inactives. Cela génère un bénéfice pour le budget et pour la sécurité sociale. »

9 % des chômeurs de longue durée ont retrouvé du travail

Les premiers volets de cette réforme concernent l’exclusion des chômeurs de longue durée. Mais est-ce que cela fonctionne ? Des résultats sont-ils déjà visibles ? « On a simplement envoyé, pour l’instant, les lettres de notification aux personnes au chômage depuis plus de 20 ans, pour les prévenir qu’elles seront exclues à partir du 1er janvier. Matériellement, la réforme n’est pas encore activée. Mais on a déjà une indication : 9 % des personnes concernées ont retrouvé du travail », se félicite le ministre libéral.

Un chiffre que David Clarinval révèle avoir vu récemment dans Trends-Tendances. « Cela veut dire que rien que le fait de l’avoir annoncé a déjà un impact. Les entreprises nous disent qu’elles reçoivent beaucoup de candidatures. Même les agents de formation remarquent qu’il y a énormément de personnes qui veulent se former. »

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