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Le Collectif de résistance aux centres pour étrangers (CRACPE) a organisé dimanche après-midi sa manifestation annuelle contre le centre fermé de Vottem. Le cortège est parti du centre de Liège et a mobilisé près de 450 participants selon l'association, de 250 à 300 personnes, selon la police de Herstal.
Le CRACPE est né en 1997, à l'annonce de l'ouverture d'un centre fermé pour étrangers à Vottem. "Le centre s'est ouvert deux ans plus tard et, depuis, nous manifestons chaque année contre son existence. On y enferme des personnes qui n'ont pas pu obtenir de titre de séjour en Belgique à cause de la politique restrictive de l'État belge en matière d'asile, d'accès au regroupement familial ou encore d'obtention d'un permis de travail. Ces personnes sont incarcérées sur simple décision d'une administration, l'Office des étrangers", a souligné France Arets, porte-parole du collectif liégeois.
Après le rassemblement sur la place Saint-Lambert, les manifestants se sont rendus à l'Enclos des fusillés, un petit cimetière situé dans le Parc de la citadelle, où ont été prononcés plusieurs discours. La manifestation s'est poursuivie devant le centre fermé de Vottem, où elle était toujours en cours vers 17h30.
"La seule chose que nous ayons obtenue en 24 ans, c'est l'interdiction de la détention des enfants. Mais le dernier accord du gouvernement fédéral prévoit une augmentation du nombre d'expulsions, d'escorteurs chargés d'accompagner les personnes expulsées et du nombre de places dans les centres. Avec cet accord, même les sans-papiers qui vivent en Belgique depuis très longtemps seront emprisonnés dans les centres fermés", dénonce France Arets.
L'Office des étrangers gère six centres fermés dans lesquels sont détenus des personnes en vue de leur expulsion: le centre de transit Caricole à Steenokkerzeel, le centre de rapatriement 127bis à Steenokkerzeel, ainsi que les centres de Bruges, Holsbeek, Merksplas et Vottem.