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Si on veut bien mettre à part le côté « fight club » qu’on a essayé de contenir le plus possible mais qui est inhérent à ce genre de débat, sur le fond, on a clairement vu deux camps s’affronter ce mercredi soir. Celui de la majorité MR/Engagés et celui de l’opposition PS/PTB/Écolo.
Sur l’ensemble des thématiques de la soirée, on a relevé la même ligne de fracture majorité/opposition, à part peut-être sur la question des militaires dans les quartiers chauds pour lutter contre le trafic de drogue, un point sur lequel le patron des Engagés Yvan Verougstraete n’a pas suivi son allié du MR Georges-Louis Bouchez.
Le banc des « camarades »
L’animosité que suscite d’ailleurs le leader des libéraux chez les présidents des partis de gauche est énorme. Et d’ailleurs, il le leur rend bien, il s’est plusieurs fois moqué du banc « des camarades » pour amalgamer les trois partis PS/PTB et Ecolo, même si sa cible favorite demeure le socialiste Paul Magnette… qui répond sans détour. Une première attaque entre les deux hommes a concerné le pouvoir d’achat.
« Arrêtez de faire toujours porter la facture sur les gens qui travaillent parce que, c’est vraiment ça, ces gouvernements MR-Engagés, 95 % de l’effort est porté par les travailleurs et les pensionnés », a assuré Paul Magnette. « C’est du pur mensonge pour une raison qui est simple. C’est que ce gouvernement a été mis en place en février 2025. Nous venons d’avoir des accords avant le 21 juillet, donc aucune mesure ne peut entrer en vigueur avant le 1er janvier 2026. Quand vous, vous étiez au gouvernement, vous avez mis la Wallonie en faillite », a rétorqué Georges-Louis Bouchez.
Même topo en ce qui concerne les soins de santé, voire les pensions, le parti socialiste affirme que le mouvement opéré par les gouvernements ne vise qu’à faire des économies bêtes et méchantes, là où la majorité martèle que les soins de santé vont s’effondrer si des économies et des réformes ne sont pas rapidement opérées.
Et sur le chapitre international, Paul Magnette a admis que les sanctions prises par la Belgique contre Israël étaient relativement conséquentes, même s’il a déploré que la reconnaissance de la Palestine ait été assortie à des conditions. Ce à quoi Georges-Louis Bouchez a assez platement répondu : « Moi, j’ai été élu par des Belges, on ferait mieux de s’occuper de ce qui se passe chez nous plutôt que de parler de la Palestine ».


















